Trente ans après avoir créé le personnage de François Vaillant, Richard Alarie le présente enfin au grand public

Par Maxime Rioux
Trente ans après avoir créé le personnage de François Vaillant, Richard Alarie le présente enfin au grand public
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Après avoir enseigné pendant près de 20 ans à l’école secondaire La Découverte de Saint-Léonard-d’Aston, voilà que le Drummondvillois Richard Alarie lance un premier roman racontant les exploits de François Vaillant, un personnage de son cru qu’il a imaginé pour la première fois en… 1977.

De 1969 à 1975, Richard Alarie a fondé et dirigé une troupe de théâtre appelée Corigis dans la région de Drummondville.

«À un moment donné, c’est devenu très populaire. De 1970 à 1975, nous avons joué devant environ 85 000 spectateurs partout au Québec. Nous avons surtout joué à Drummondville, mais je me souviens très bien d’avoir été jusqu’à Chicoutimi et Rimouski. Ce n’est pas des farces; j’entends encore souvent parler de Corigis quarante ans plus tard!», partage-t-il. 

Ce dernier a amorcé sa carrière en travaillant pour le journal L’Express en qualité de graphiste de 1976 à 1981. Par la suite, il a occupé le même poste pour le compte des hebdomadaires Le Voltigeur et Le Courrier Sud. Puis à 40 ans, il a choisi de retourner sur les bancs d’école afin de suivre une formation en enseignement. 

«J’ai alors commencé à enseigner à l’école secondaire La Découverte, se rappelle l’auteur. J’ai été professeur d’enseignement religieux, de formation personnelle et sociale et d’art dramatique.»

Mais reculons dans le temps. À la fin des années 1970, M. Alarie a découvert une série de 24 fascicules intitulée «Nos racines, l’histoire vivante des Québécois». En feuilletant ces documents, tout particulièrement un numéro qui racontait la déportation des Acadiens, une idée a germé dans le cerveau de celui qui, jusque-là, n’avait jamais pensé écrire un livre.

«En fait, toute l’histoire qui est racontée dans mon roman existe dans ma tête depuis 1978, mais je n’ai jamais trouvé le temps d’écrire ce livre avant ça, car je faisais beaucoup de bénévolat tout en étant impliqué dans différents organismes, souvent liés aux jeunes. À La Découverte, j’ai gardé de bons liens avec les élèves jusqu’à la fin. Je n’ai pas terminé ma carrière dans l’aigreur», relate celui qui a dû faire de nombreuses recherches historiques afin d’en arriver au résultat final. 

Pour arriver à ses fins, Richard Alarie a écrit pendant une dizaine de mois et lu quelque 2000 pages en lien avec la déportation acadienne.

«Synonymes inclus»

Fait intéressant, l’écrivain a fourni de nombreux synonymes à des mots qu’il tenait absolument à utiliser dans son texte en raison de leur sens précis.

«J’ai écrit ce livre en sachant très bien que plusieurs jeunes allaient le lire. Cela dit, je me trouvais souvent dans une situation où j’hésitais à utiliser un mot de peur que les lecteurs ne le comprennent pas. Malheureusement, en changeant ces mots, je me trouvais à dévier du sens que je voulais donner. J’ai donc décidé d’écrire avec les mots que je souhaitais, mais en prenant soin d’ajouter un synonyme entre parenthèses pour faciliter la lecture. Cela dit, mon roman est également très accessible pour les adultes», expose M. Alarie.

Tout récemment, l’auteur a pris part à son premier Salon du livre, et pas n’importe où : en Acadie. Les gens présents lors de cet événement ont été conquis par le premier ouvrage du Drummondvillois.

 

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