Il fait un trait sur plus de 45 ans de bénévolat

Il fait un trait sur plus de 45 ans de bénévolat
Sur ce cliché, Jean-Pierre Leroux est accompagné de Johanne Murphy, présidente du conseil d’administration du RLSQ, et de Sylvain B. Lalonde, pdg du regroupement. (Photo : gracieuseté)

Par Jean-Claude Bonneau

Bénévole un jour, bénévole toujours. Cette phrase, Jean-Pierre Leroux l’a sûrement entendue très jeune car dès l’âge de 12 ans, il a commencé à s’impliquer au sein d’organisations sportives.  L’automne dernier, ce Drummondvillois d’adoption tirait sa révérence sur plus de quarante-cinq ans d’implication bénévole à différents niveaux organisationnels.

Il y a quelques semaines, le Regroupement Loisir et Sport Québec a d’ailleurs reconnu tout le mérite de M. Leroux et a tenu à l’honorer pour sa présence de 14 ans au sein du conseil d’administration de l’organisme, comme administrateur et secrétaire.

Aujourd’hui, Jean-Pierre Leroux s’est retranché «dans ses terres», son état de santé lui jouant de mauvais tours. Même s’il a été dans l’obligation de délaisser cet engagement qui le caractérisait, celui d’être bénévole, il trouve le moyen de faire autre chose et de réaliser un autre rêve, celui d’écrire LE livre de sa vie.

Dans le monde de l’enseignement

Natif d’Asbestos (le 18 mai 1952), Jean-Pierre Leroux a fait carrière dans le monde de l’enseignement. C’est en 1974, après avoir terminé son bac en enseignement, plus précisément en adaptation scolaire, qu’il se pointe à Drummondville.

«À l’époque, j’ai été embauché par la Commission scolaire des Chênes et par celle d’Acton Vale, dans un rôle d’orthopédagogue. J’étais le seul orthopédagogue et j’étais attitré aux 37 écoles de deux commissions. Après ce premier contrat, j’ai été embauché comme conseiller pédagogique en adaptation scolaire. De 1981 à 2008, j’ai agi comme directeur d’école. J’ai passé de belles années dans le monde de l’enseignement et j’ai terminé en agissant comme directeur dans trois écoles de la région, soit celles de Durham-Sud, de L’Avenir et de Lefebvre», précise M. Leroux, en parlant de son parcours professionnel.

Sur le plan personnel, Jean-Pierre Leroux est marié à Jeannine Gagnon et tous deux sont les heureux parents de quatre enfants, deux garçons et deux filles (et aujourd’hui les grands-parents de sept petits-enfants et arrière-grands-parents d’un enfant).

En écoutant attentivement Jean-Pierre parler «amoureusement» de sa Jeannine, de ses enfants et de ses petits-enfants, de son travail et de son bénévolat, il est facile de constater que l’individu est un passionné dans toute la force du mot.

Une vingtaine d’heures semaine

Tout au long des 45 dernières années, «J.P.» a consacré une vingtaine d’heures par semaine dans différentes causes, sur la scène locale ou sur la scène provinciale.

«Le bénévolat, ça forme son homme et je crois sincèrement que ce bénévolat nous a permis, à Jeannine et moi, de nous réaliser en tant que couple. Jeannine m’a toujours soutenu dans cette démarche et très souvent elle m’accompagnait. D’ailleurs, au Réseau sports étudiants, elle m’a déjà remplacé lors d’une hospitalisation. Et aujourd’hui, on sourit à tout ça en pensant que nous avons donné à nos enfants ce désir de s’impliquer».

Il va sans dire qu’à l’intérieur d’une telle carrière, plusieurs organismes ont pu profiter de la générosité de temps d’un Jean-Pierre Leroux. On peut penser ici à l’Association des familles d’accueil, à la Caisse populaire Saint-Philippe, aux Clubs Optimistes de Drummondville et Saint-Nicéphore, à l’Association régionale du sport étudiant des Cantons de l’Est, à la Fédération québécoise du sport étudiant, au Regroupement Loisir et Sport Québec, à l’Unité régionale en loisir, au baseball mineur et sénior, au Tournoi midget, au hockey junior et autres. Jean-Pierre Leroux a aussi assumé une dizaine de présidences d’honneur de différents événements.

Même si on ne fait pas du bénévolat dans le but de recevoir quelque chose en retour, il n’en demeure pas moins que le travail de notre interlocuteur a souventes fois été reconnu. Nommé citoyen émérite de Drummondville, Jean-Pierre a reçu un ACTI remis par la Fédération québécoise du sport étudiant; il a également reçu à quatre occasions le prix régional de l’Association du sport étudiant des Cantons de l’Est et un Prix régional Dollard Morin remis à l’assemblée nationale. La reconnaissance que lui a récemment faite le Regroupement Loisir et Sport Québec se veut une pièce importante des prix de ce 29e Grand du sport de Drummondville.

À l’écriture

Diminué par la maladie depuis quelques années, Jean-Pierre Leroux s’est donné un autre mandat, celui d’écrire un livre sur sa vie.

Depuis plusieurs mois, Jean-Pierre Leroux s’est remis à l’écriture.

«La vie a été bonne pour moi et elle m’a permis de réaliser de bons défis. J’ai déjà accompagné des enfants en phase terminale, des gens en prison, j’ai été impliqué dans plusieurs sports et dans plusieurs causes sociales. Étant donné que je ne suis pas du genre à être assis à ne rien faire et à attendre le jour fatal, je veux demeurer actif et vivre pleinement jusqu’au dernier jour.

Les dernières années ont été très difficiles mais j’ai réussi à passer au travers, grâce à l’appui de mon épouse. J’ai fait plusieurs infarctus, j’ai eu une amputation d’une partie d’un pied et je suis diabétique. Je ne m’arrête toutefois pas à ça et j’essaie de profiter au maximum de chaque jour, en demeurant heureux.

Et ce dynamisme, je l’ai sans aucun doute retrouvé dans l’écriture. J’ai écrit un livre de 542 pages portant sur toutes les choses intéressantes de ma vie, des choses qui m’ont fait grandir. J’en suis à la 3e lecture et je devrais aller en impression sous peu. Ce livre aura pour titre Être pour les autres un sentier qu’on utilise et qu’on oublie. Ce livre, c’est ni plus ni moins qu’un merci à la vie», renchérit

celui qui a aussi planché ces dernières semaines sur un autre projet d’écriture qui touche la prévention du suicide.

Aujourd’hui, Jean-Pierre Leroux sourit toujours à la vie et son but ultime est de continuer à se réaliser pleinement le temps qu’il lui reste. «Il y a plusieurs années, un cardiologue me donnait deux mois à vivre. C’était mal me connaître. Un battant, c’est un battant. Dans l’adversité, on se renforcit», conclut celui qui pourrait certainement devenir un modèle pour plusieurs de notre société.

Partager cet article