Verrier propulse les Redmen à la coupe Queen

Verrier propulse les Redmen à la coupe Queen
Jérome Verrier (Photo : gracieuseté)

HOCKEY. Jérome Verrier ne porte plus les couleurs des Voltigeurs depuis quelques années déjà, mais il n’a pas changé d’un iota. Le Drummondvillois vient de guider les Redmen de l’université McGill vers une participation à la finale de la coupe Queen.

En finale des séries éliminatoires dans la division est du circuit de hockey universitaire de l’Ontario, Verrier et les Redmen sont venus à bout des coriaces Stingers de l’université Concordia au terme d’une palpitante série deux-de-trois. Après avoir perdu la première partie 3-1 à domicile, les représentants de la plus vieille université à Montréal ont rebondi avec des victoires de 3-2 en prolongation sur la patinoire adverse, puis de 6-2 devant une salle comble de plus de 1000 spectateurs à l’aréna McConnell, dimanche dernier.

«Ce fut une très belle série! C’était du très beau hockey, avec beaucoup d’émotion, de bonnes mises en échec et de grosses performances des deux gardiens. Les arénas étaient pleins à craquer. Je pense que les fans ont apprécié», a lancé Verrier au lendemain de la bataille montréalaise.

Fidèle à sa réputation d’athlète de caractère, Verrier a permis à son équipe d’éviter l’élimination lors du second match. L’attaquant de 23 ans a réussi le but décisif sur une passe de l’ex-Voltigeur Guillaume Gauthier à la 13e minute de la première période supplémentaire.

«Dans une série aussi courte, tu n’as pas le droit à l’erreur. Quand on joue au hockey, c’est justement pour vivre de grands moments comme ceux-là. On veut toujours faire la différence en prolongation, pas dans un match qui se finit par un grand écart», a confié Verrier.

En finale de la coupe Queen, les Redmen affronteront les champions de la division ouest du circuit ontarien, les Badgers de l’université Brock. L’affrontement aura lieu samedi soir, à St-Catharines.

Plus important encore, en battant les Stingers, la troupe de l’entraîneur-chef Kelly Nobes s’est ainsi assurée d’une place au prestigieux championnat canadien de hockey universitaire, qui se déroulera à Fredericton, du 15 au 18 mars.

«Ce n’est pas tous les jours qu’on a la chance de gagner une coupe. On va donc tout donner contre l’université Brock. Si on gagne, on va célébrer ça en grand. Le championnat canadien, ce sera la cerise sur le sundae», a dit Verrier.

Il y a un an, les Redmen avaient rapidement été éliminés à Fredericton. «C’est un tournoi extrêmement difficile à gagner. Non seulement tu affrontes les meilleures équipes au pays, mais tu retournes à la maison après une seule défaite. L’an dernier, on a fait face à beaucoup d’adversité simplement pour se rendre à Fredericton. On était resté pris pendant deux jours dans une tempête de neige à Rivière-du-Loup.»

Un circuit considéré par les pros

Jérome Verrier et Guillaume Gauthier

À sa troisième saison à McGill, Jérome Verrier a terminé au deuxième rang des pointeurs du circuit grâce à une récolte de 41 points (12-29) en 28 matchs. En séries, ses 14 points (5-9) en huit parties le placent actuellement en tête. Le jeune homme estime que le calibre de jeu du hockey universitaire canadien gagne à être connu.

«Il n’y a pas beaucoup de publicité autour de nos matchs. Pourtant, la plupart des joueurs ont connu de belles carrières dans le junior majeur. Ils ont maturé physiquement et leur jeu est rendu à un autre niveau. D’ailleurs, les équipes professionnelles envoient de plus en plus de recruteurs à nos matchs. Elles ne veulent plus laisser filer un joueur d’impact», a expliqué Verrier.

Ayant lui-même obtenu des essais professionnels avec Winnipeg et Détroit avant d’opter pour les Redmen à la suite d’une sérieuse blessure à une jambe, Verrier n’a pas mis une croix sur ce rêve. Il peut d’ailleurs s’inspirer de l’exemple de son compatriote Charles-David Beaudoin, qui a fait le saut dans la Ligue américaine après un stage avec les Patriotes de l’université du Québec à Trois-Rivières.

«Certaines équipes m’ont déjà contacté. Je veux toutefois finir mon baccalauréat avant. Il me reste encore un an. Je verrais ensuite si j’ai encore le goût de m’investir là-dedans. Je vais évaluer mes options et prendre une décision», a conclu l’étudiant en économie et en finances.

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