Un revers en levée de rideau

Un revers en levée de rideau

FOOTBALL. La saison s’annonce longue pour les Voltigeurs. Les représentants du Cégep de Drummondville ont entamé leur calendrier régulier par un douloureux revers de 13-2 devant les Vulkins du Cégep de Victoriaville, samedi soir, au Parc sportif Marchand.

Opposant les deux parents pauvres de la deuxième division du circuit de football collégial québécois depuis deux ans, le duel a été marqué par une multitude d’erreurs de part et d’autre. Les nombreuses punitions ont également ralenti le tempo du match, ce qui n’a toutefois pas modéré les ardeurs de l’imposante foule présente dans les gradins.

Après avoir pris les devants très tôt grâce à un touché de sûreté, les Voltigeurs n’ont plus rien fait qui vaille en attaque face à leur rivaux régionaux. Un touché du receveur Guillaume Bédard a permis aux Vulkins de s’emparer d’une avance de 7-2 avant la fin de la première demie, puis le quart-arrière Jean-François Côté a lui-même accentué l’écart en fin de match.

Après la rencontre, l’entraîneur-chef Luc Sylvain a préféré mettre l’accent sur les bons coups de ses jeunes protégés plutôt que sur leurs nombreux cafouillages.

«Toute défaite constitue une déception, mais dans l’ensemble, je suis satisfait. Ce que je retiens avant tout, c’est que les gars se sont battus du début jusqu’à la fin. Notre ligne offensive était très hypothéquée, ce qui a considérablement coupé notre cahier de jeux. Malgré tout, nos joueurs n’ont jamais baissé les bras», a fait valoir Sylvain, dont l’équipe présente désormais un dossier de 1-18 à vie dans la deuxième division.

«En défensive, on a joué du football inspiré. Je lève on chapeau aux gars. Jérémy Delley-Dubord a été particulièrement dominant», a-t-il ajouté.

Misant sur un alignement d’à peine une quarantaine de joueurs, dont une multitude de recrues, les Drummondvillois ont rapidement été confrontés à un cruel manque de profondeur. Pas moins de trois éléments de la ligne offensive sont tombés au combat en cours de route, obligeant des joueurs défensifs à prendre les bouchées doubles en attaque.

La fin du match a été particulièrement pénible pour le jeune quart-arrière Anthony Chagnon, qui, à son premier départ dans le football collégial, a été victime de plusieurs sacs et de quelques interceptions.

«Dans les circonstances, Chagnon a joué un gros match. Il a une bonne lecture du jeu, mais avec une ligne offensive amochée devant lui, l’adversaire arrivait très vite dans sa face. Il ne faut pas oublier non plus qu’il revient d’une grosse opération au genou. Il s’est très bien battu», a souligné Luc Sylvain.

«Nos nombreuses recrues ont certainement été impressionnées par le calibre de jeu du football collégial. Maintenant qu’ils ont vécu leur baptême de feu, on va pouvoir bâtir là-dessus», a-t-il ajouté.

Dans le camp des Vulkins (1-0), l’entraîneur-chef Christian Perron a pointé du doigt l’indiscipline de ses joueurs.

«On a bien fait, mais on s’est trop souvent tiré dans le pied. On a écopé de punitions stupides. Certains joueurs ont démontré qu’ils se croient plus important que l’équipe. C’est inacceptable», a-t-il lancé.

«Notre offensive doit par ailleurs une fière chandelle à notre défensive, qui a joué un très bon match», a-t-il ajouté.

Depuis la saison 2012, les Vulkins n’ont signé que trois victoires, toutes acquises contre leurs rivaux du Centre-du-Québec.

«Notre organisation vit un creux de vague. Pour s’en sortir, on doit y aller étape par étape, un match à la fois. Le but ultime demeure une participation aux éliminatoires», a expliqué Perron.

«Quant aux Voltigeurs, je sais ce qu’ils vivent. Avec le peu d’effectifs qu’ils ont sous la main, ils ont offert une solide prestation.»

Les Voltigeurs (0-1) disputeront leur deuxième match le samedi 6 septembre (13 h), à Québec, en rendant visite aux champions en titre du Bol d’or, les Titans du Cégep Limoilou (0-1).

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