Le tour de force de Marc-Antoine Bouillon

Le tour de force de Marc-Antoine Bouillon
La saison dernière

LHJMQ. Rares sont les joueurs à entamer leur carrière dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) à l’âge «vénérable» de 19 ans. C’est le tour de force réalisé par Marc-Antoine Bouillon, cet ancien espoir des Remparts qui a gagné sa place avec les Voltigeurs en vue de la saison qui approche à grands pas.

Comme l’a fait André Bouvet-Morrisette il y a quelques années ainsi qu’Étienne Bellavance-Martin et Scott Howes avant eux, Bouillon s’est amené à Drummondville en tant que simple joueur invité après avoir dominé dans le hockey collégial. Grâce à son coup de patin explosif et ses mains agiles, l’ailier droit originaire de Deux-Montagnes a rapidement convaincu ses nouveaux patrons de lui confier un poste.

«J’étais très déçu d’avoir été coupé à mes deux premiers camps à Québec. À 18 ans, j’ai décidé de ne pas me présenter là-bas. Je ne rêvais plus vraiment à la LHJMQ. Puis, la saison dernière, mon entraîneur Mathieu Chouinard m’a fait confiance. Il m’a donné beaucoup de temps de glace et j’ai débloqué. Cette bonne saison m’a donné l’opportunité d’être invité par les Voltigeurs», a raconté Bouillon.

«Je me suis présenté ici avec la mentalité de faire l’équipe. J’étais très confiant et je suis excité d’avoir réussi. Je sais que je peux contribuer aux succès de l’équipe en apportant de l’offensive.»

Employé au sein du deuxième trio en compagnie du centre recrue de 17 ans Alex Barré-Boulet et du Letton de 19 ans Georgs Golovkovs, récemment muté à gauche, Bouillon s’est hissé en tête de la colonne des pointeurs des Voltigeurs en vertu de sa récolte de six points, dont trois buts, en cinq matchs hors-concours jusqu’ici.

«J’ai développé une belle complicité avec ces deux gars-là. Barré-Boulet et moi, on se ressemble un peu. On est petits, mais on se crée de l’espace avec nos habiletés offensives», a partagé l’attaquant de 5 pieds, 10 pouces et 170 livres.

C’est en accumulant 35 buts et 74 points en 35 parties dans l’uniforme des Nordiques du Collège Lionel-Groulx, l’hiver dernier, que Bouillon a attiré l’attention des recruteurs des Voltigeurs. Au passage, il a été proclamé joueur par excellence de la dernière saison dans le circuit de hockey collégial québécois. Puis, dès son arrivée au camp d’entraînement des Voltigeurs, le jeune homme a fait bonne impression en obtenant d’excellents résultats aux tests de condition physique.

«Bouillon est un athlète dans une forme physique exceptionnelle. Sur la glace, on apprécie beaucoup sa vitesse. Avec ses performances durant le camp, il a pleinement mérité sa place avec nous», a commenté l’entraîneur-chef des Voltigeurs, Martin Raymond.

«À présent, il doit encore apprendre certaines nuances dans son jeu, a-t-il ajouté. Pour avoir la rondelle plus souvent en sa possession, il doit mieux se positionner défensivement, c’est-à-dire se commettre moins vite en offensive et être plus diligent dans ses replis. Déjà, j’ai remarqué qu’il a progressé dans ce qu’on lui reprochait après ses premiers matchs.»

Aucun lien, mais une inspiration…

Marc-Antoine Bouillon n’a aucun lien de parenté avec Francis Bouillon, le vétéran défenseur du Canadien de Montréal. «Francis est toutefois un client de mon père, Gilles, qui est courtier hypothécaire. J’ai eu l’occasion de le rencontrer une fois lors d’un mach au Centre Bell. Il est une source d’inspiration parce que malgré sa petite taille, il a su faire sa place dans la LNH.»

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