«Le plus beau défi de ma vie»

«Le plus beau défi de ma vie»
Pierre Bergeron. (Photo : gracieuseté)

HOCKEY. Au cours des derniers mois, Pierre Bergeron a commencé à apposer son empreinte sur les Panthères de Saint-Jérôme. Le Drummondvillois aura maintenant l’occasion d’approfondir ce travail à la tête de cette franchise de la Ligue de hockey junior AAA du Québec.

Au cours des derniers jours, Bergeron a été nommé directeur général des Panthères. L’homme de hockey de 30 ans occupait déjà les fonctions d’entraîneur-chef de l’équipe depuis le mois de janvier, après une pause de trois mois suivant son départ du Titan d’Acadie-Bathurst.

«C’est le plus beau défi de ma vie jusqu’à présent. J’adore les gens avec qui je travaille dans l’organisation. J’ai une excellente relation avec le propriétaire (Clément Hudon). Pour moi, ça vaut de l’or. En cumulant les deux postes, ça me permettra d’instaurer mon système et mes valeurs avec plus de latitude. Les joueurs vont vraiment savoir à quoi s’en tenir», a expliqué Bergeron.

L’une des premières tâches du nouveau DG sera de finaliser la préparation du repêchage qui aura lieu le 10 juin. Au cours des dernières semaines, il a d’ailleurs multiplié les missions de recrutement afin d’épier les meilleurs espoirs disponibles.

«Ce que je recherche chez un joueur, c’est une balance de tout. Trois éléments sont importants à mes yeux : le sens du hockey, la rapidité et le jeu physique. Les joueurs qui possèdent ces trois atouts se retrouvent dans la LHJMQ. On recherche donc ceux qui en cumulent deux sur trois», a expliqué l’ancien défenseur, qui a lui-même évolué dans le circuit Courteau pendant quatre saisons.

À l’heure actuelle, les Panthères misent sur trois vétérans de 20 ans autour desquels ils entendent bâtir l’édition 2017-2018.  Il s’agit du défenseur Joey Sansoni ainsi que des attaquants Guillaume Bergeron-Charron et Raphaël Bastille.

«Ce sont nos trois leaders, les pièces principales de notre puzzle. Non seulement ils possèdent une expérience de la LHJMQ, mais deux d’entre eux sont originaires de la région de Saint-Jérôme. Ça nous permet de renforcer le sentiment d’appartenance chez nos partisans», a souligné Bergeron.

Lorsque Bergeron s’est amené à la barre des Panthères, après les Fêtes, l’équipe était en fâcheuse position. Une solide fin de campagne a permis au club de se hisser au troisième rang du classement de sa division et d’ainsi obtenir un laissez-passer pour la deuxième ronde des séries éliminatoires.

«Quand on suivait notre plan de match, on devenait difficile à battre. On a obtenu trois jeux blancs en deuxième moitié de saison. C’est plutôt rare dans le junior AAA, où les festivals offensifs sont monnaie courante», a fait observer Bergeron.

En séries, les Panthères ont été éliminés en six matchs par l’Artic de Saint-Léonard. «On formait une très jeune équipe alors qu’ils misaient sur un club expérimenté. Nos deux victoires dans cette série, on les a acquises avec énormément de caractère. On a beaucoup appris pendant ces six matchs. Ça regarde donc très bien pour le futur.»

Ailleurs dans le junior AAA

Pierre Bergeron était un spectateur attentif pendant la finale du circuit opposant le Collège français de Longueuil et les Cobras de Terrebonne. Ces derniers ont soulevé la coupe Napa au terme d’une série de cinq matchs.

La finale opposait notamment les défenseurs Ludovic Karsh, un ancien protégé de Bergeron chez le Canimex midget espoir, et Kevin Laliberté, qui a défendu les couleurs des Voltigeurs pendant deux saisons. Ces deux joueurs seront en action au tournoi de la coupe Fred-Page, du 3 au 7 mai, à Terrebonne.

«Karsh a très bien fait à Longueuil cette saison. Il est solide défensivement et il est capable d’appuyer l’attaque. Dans les situations corsées, lorsque la pression devient forte, il sait hausser son jeu d’un cran. En finale, il a livré la marchandise. L’expérience qu’il va vivre à la coupe Fred-Page sera précieuse», a fait valoir Bergeron au sujet de l’arrière de 18 ans.

Quant à Laliberté, il agit comme capitaine des Cobras. «Il accomplit le même travail qu’avec les Voltigeurs, mais il paraît encore mieux dans le junior AAA. Il est très stable et il mène la vie dure aux meilleurs joueurs adverses. Il fait partie d’une équipe aguerrie qui a été bâtie en fonction de la coupe Fred-Page.»

Bergeron a également suivi de près le parcours des Inouk de Granby, qui sont dirigés par le Drummondvillois Patrick Gosselin. La formation des Cantons-de-l’Est a terminé au deuxième rang de sa division avant d’être éliminée en six matchs par les Cobras en demi-finale. «Patrick a mené son équipe à une très bonne saison. Granby misait sur un bon mélange d’habiletés offensives et de structure défensive. En séries, ils ont vraiment chauffé Terrebonne.»

Auteur de 72 points, dont 31 buts, en 49 parties, le Drummondvillois William Leblanc a été l’un des moteurs offensifs des Inouk. L’attaquant de 18 ans a été libéré par les Voltigeurs l’an dernier. «Avec la saison qu’il vient de connaître, Leblanc mérite assurément une invitation pour un camp dans la LHJMQ», s’est dit d’avis son ancien coach.

Cet été, Bergeron dirigera à nouveau l’Académie Line-Up sur la glace du Centre Marcel-Dionne. S’adressant aux joueurs élites de la région, cette école de hockey a été mise sur pied il y a cinq ans.

«À nouveau cette année, plusieurs de nos gradués devraient faire le saut dans le midget AAA ou le junior majeur. Ça prouve que le hockey est en très bonne santé à Drummondville», a conclu l’ancien capitaine des Remparts de Québec, avec qui il a gagné la coupe Memorial en 2006.

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