BASEBALL. Si le Brock a tardé à se mettre en marche au début de l’été, voilà que la formation drummondvilloise achève sa saison régulière avec un aplomb qui n’est pas sans rappeler ses deux derniers championnats des séries éliminatoires au sein de la Ligue de baseball senior de la Vallée-des-forts.
Auteure de six victoires à ses sept dernières sorties et avec un seul match à disputer à son calendrier, la troupe du joueur-entraîneur Mathieu Audet lutte toujours avec deux équipes pour l’obtention de la deuxième place au classement général de la Ligue de baseball senior majeur de Québec. Cette position lui octroierait un laissez-passer pour la demi-finale du circuit.
«Présentement, on est plus prêts pour les séries qu’on ne l’était l’an passé. À l’image des Penguins de Pittsburgh qui ont gagné deux championnats consécutifs, on était peut-être moins affamés à pareille date l’an dernier. Cette année, on est plus concentrés sur le terrain et on sent plus d’effervescence à l’approche des séries. On est revenu à notre identité. Ça commence par une défensive qui ne commet pas d’erreurs. Ça nous donne des parties plus rapides et donc plus de rythme en offensive», a expliqué Mathieu Audet.
Après un lent départ, l’attaque du Brock a repris de la vigueur au cours des dernières semaines. L’entrée en scène du vétéran Marco Roy n’est certainement pas étrangère à ce regain de vie. Depuis son retour au jeu le mois dernier, le colosse de 41 ans accumule les coups sûrs, les circuits et les points produits.
«Marco Roy est devenu notre bougie d’allumage. Son ajout a transformé notre équipe. Quand il va au bâton, on sent que la foule retient son souffle. C’est un talent naturel et sa stature impose le respect. Il donne un bon spectacle, mais il garde les choses simples et il sait rester humble», a fait valoir Mathieu Audet.
«Les astres étaient alignés pour son retour, a-t-il poursuivi. Actuellement, la chimie de notre équipe est excellente. Chacun connaît son rôle. La venue de Marco cadre là-dedans. C’était la partie manquante de notre casse-tête. Sa présence nous rend plus dangereux en offensive, mais en même temps, tout ne repose pas sur ses épaules en raison de l’équilibre dans notre alignement.»
Si le Brock (13-6) termine en troisième ou quatrième position du classement, il amorcera la première ronde des séries dès vendredi soir, au Stade Jacques-Desautels, contre le Laurier de Victoriaville (9-11) ou les Patriotes de Québec (9-11). Mathieu Audet a déjà fait savoir qu’il confierait la balle à Xavier Tremblay (2-0).
D’ici là, les Drummondvillois clôtureront leur calendrier régulier en rendant visite aux Red Sox de Beauport (4-15), mercredi soir. Rétabli d’une blessure, Steven Fleurent est le lanceur partant prévu.
Un programme double divisé
Dimanche, au Stade Jacques-Desautels, le Brock a partagé les honneurs d’un programme double face au Polycor de Charlesbourg (7-13).
Dans le premier affrontement, les partants Yannick Breton (0-1) et Philippe Seyer-Lamontagne (2-1) se sont livré un excellent duel de lanceurs. Le Polycor a finalement eu le dessus 3-2, non sans voir le Brock effectuer une remontée et remplir les sentiers en fin de rencontre.
«On a frappé la balle solidement, mais dans les mains de nos adversaires. On n’a pas réussi le gros coup sûr», a expliqué Mathieu Audet.
Dans le second duel, l’offensive du Brock a tonné dans une victoire de 11-7. Marco Roy a sonné la charge en produisant cinq points, dont trois sur un retentissant coup de circuit qui portait la marque à 5-0 dès la deuxième manche. Le vétéran voltigeur a également réussi un solide simple de deux points en cinquième manche pour creuser l’écart à 10-5.
Frédéric Gagnon (un point produit et quatre points marqués) et Dave St-Jacques (deux points produits) ont également participé à la fête. Les Drummondvillois ont notamment profité de la nonchalance de leurs adversaires en défensive pour inscrire quelques points.
La victoire est allée à la fiche du partant Hugo Cyrenne (4-0), victime de six points en cinq manches et un tiers. Le gaucher Samuel Cournoyer a terminé le match au monticule.
Blessé à un pied, le partant du Polycor Éric-Alexandre Mayer (0-6) a cédé sa place après seulement une manche et deux tiers, non sans avoir alloué cinq points. Frédéric Brochu, Jonathan Fleming, Carl Laroche et Cédric Gilbert se sont succédé en relève.
Vendredi soir dernier, devant plus de 300 spectateurs réunis au stade de la rue Marchand, le Brock avait surpris les meneurs au classement général, les Jarrets noirs de la Beauce (17-3), par le pointage de 5-4. Tirant de l’arrière par un point, les locaux ont réussi une remontée en septième manche. Frédéric Gagnon a mis fin au match en poussant Sylvio Fréchette au marbre. Lors de la manche initiale, Marco Roy avait réussi un circuit de deux points.
