La technologie au service du taekwondo

La technologie au service du taekwondo
Les élèves deviennent comme des personnages de jeux vidéo. (Photo : Ghyslain Bergeron)

TESTÉ POUR VOUS. À une époque où les enfants sont extrêmement stimulés par les différentes plateformes électroniques, il est devenu difficile de capter leur attention. Le Club de taekwondo sportif de Drummondville a su s’adapter en introduisant des plastrons électroniques intelligents aux leçons d’arts martiaux. Un investissement d’un peu plus de 6000 $.

Le directeur du club, Pascal Genest, m’a invité à essayer cette nouvelle technologie. Ayant pratiqué les arts martiaux une bonne partie de ma vie, j’étais très excité de découvrir ces méthodes d’enseignement.

«Ça fait quelques années que j’ai l’œil sur le produit. Comme il y en a plusieurs sortes sur le marché, je voulais faire le bon choix. La compagnie canadienne de qui on a acheté les plastrons est vraiment «sur la coche». Ils ont pensé à tout, et ce, même si ce n’est que la première version», a expliqué M. Genest qui est à la tête du club depuis quatre ans et qui fait partie du Drummondville Olympique.

Une dizaine d’élèves ont déjà enfilé l’armure à mon arrivée. M. Genest explique le fonctionnement du plastron à son groupe. Dix modes de jeu peuvent être sélectionnés. On peut décider de travailler, entre autres, la vitesse, le «cardio» ou effectuer un défi contre un adversaire.

Pascal Genest explique le fonctionnement aux élèves.

Avant d’essayer l’un de ces modes, l’instructeur permet aux élèves de faire un réchauffement en jouant à la tague.

«L’énergie du joueur est visible sur la barre de jeu qui est tout en haut du plastron. Quand un adversaire touche la cible, l’énergie diminue. Je peux te confirmer que les jeunes se défoncent naturellement avec ça sur le dos. Ils deviennent comme des personnages de jeux vidéo et leur instinct d’attaque et d’esquive est extrêmement sollicité. On n’a pas besoin de les pousser beaucoup plus, car là, il y a un défi et les actions sont concrètes», a précisé M. Genest.

Après quelques minutes, je suis invité à essayer le plastron. Comme j’ai quelques difficultés avec mon dos, j’ai opté pour une épreuve de vitesse contre un adversaire redoutable : ma fille!

Les vestes ont été placées séparément sur des modules fixes afin que nous puissions frapper à notre guise sur la cible, sans risquer de nous blesser. Le but était d’empêcher notre ligne de vie de baisser au niveau le plus bas en frappant aussi vite que l’on pouvait.

Malgré mes années de pratiques dans ce sport, ma fille m’a battu deux fois, mais disons qu’elle avait un avantage que je n’avais pas. Elle pouvait frapper les mains ouvertes (probablement pour ne pas casser ses ongles!). J’ai accepté la défaite et je lui ai payé un cornet à la crèmerie. Au réveil le lendemain, j’ai vite réalisé que je pratiquais plus ce sport depuis trop longtemps.

J’ai été très surpris par l’efficacité du produit et sa facilité à l’utiliser. Quelques boutons, bien identifiés par des pictogrammes, permettent de faire des choix rapides quand vient le temps de changer de jeu. J’aurais aimé pouvoir compter sur un accessoire du genre quand je m’entraînais à cette discipline au début des années 1990.

Le club détient pour le moment une dizaine de plastrons électroniques.

«Dans les plus fortes périodes, nous avons plus d’une centaine d’élèves. C’est pourquoi que j’aimerais que le club puisse détenir 24 unités d’ici la fin de l’année. Il y a un potentiel énorme et la réponse des jeunes est incroyable. Par la suite, je vais développer des activités basées sur le jeu et le plaisir pour la population en général», a conclu M. Genest.

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