Jordan Balmir déborde de confiance

Jordan Balmir déborde de confiance
Jordan Balmir a pris part à un entraînement public en compagnie de son coach Benoît Fleury. (Photo : Jonathan Habashi)

BOXE. À l’approche du plus grand défi de sa carrière chez les professionnels, Jordan Balmir déborde de confiance. Le boxeur drummondvillois est apparu dans une forme splendide, mercredi soir, lors d’un entraînement public dans les locaux de son commanditaire Mitsubishi.

Depuis maintenant deux mois, Balmir (10-0-0, 6 K-O) s’entraîne en vue de son combat contre Steven Butler (24-1-1, 21 K-O). Cet affrontement aura lieu le samedi 6 octobre, au Centre Vidéotron de Québec, en demi-finale d’un gala du groupe Eye of the Tiger Management.

Malgré son statut de négligé, Balmir semble loin d’être complexé face à Butler. Au cours des dernières semaines, les deux jeunes pugilistes se sont lancés dans une guerre de mots sur les réseaux sociaux.

«Les gens embarquent beaucoup là-dedans. Ça permet de mousser la vente de billets. Peut-être que Butler essaie de jouer sur mon mental en m’envoyant des couteaux bas, mais ça ne m’atteint pas. Personnellement, je ne cherche pas à le déranger, mais je suis certain qu’il pense à moi le matin, le midi et le soir», a lancé Balmir en se disant persuadé qu’il l’emportera.

«Peu importe ce qui va se dire avant ce combat, le résultat va être le même. Le soir du 6 octobre, je vais avoir les mains dans les airs à la fin du combat. Je vois ma victoire comme je te vois en ce moment. C’est une vision très claire», a ajouté le boxeur invaincu de 25 ans.

Jordan Balmir (Photo : Jonathan Habashi)

Mettant à l’enjeu le titre vacant de la WBC francophone, le duel Balmir-Butler sera disputé chez les poids moyens (160 livres). Le combat est prévu pour dix rounds.

«Une chose est certaine, je vais rester debout. Je peux tomber une fois ou deux pendant le combat, mais je vais me relever. Deuxièmement, je ne crois pas que Butler puisse suivre mon tempo pendant dix rounds. J’ai l’avantage au point de vue de la cadence physique», a affirmé Balmir.

Réputé pour son tempérament parfois excessif, Balmir entend ne pas se laisser emporter par les émotions durant ce combat.

«Un combat, ça se gagne dans le gym. Rendu dans le ring, je dois tombe en mode par défaut. Tout ce qu’on a mis en pratique, je dois l’exécuter. Je vais garder aussi mon oreille allumée sur ce que mes coachs auront à dire. Ça va prendre de l’écoute de ma part», a-t-il expliqué.

Celui que ses supporteurs surnomment Django se dit également conscient de la force de frappe de son adversaire.

Benoît Fleury et Jordan Balmir (Photo : Jonathan Habashi)

«Il a un gros bagage d’expérience. C’est un gars très précis, rapide et agile. Tu ne restes pas au bout du poing avec lui, car ça peut faire mal. Il ne faut surtout pas le sous-estimer ni le prendre à la légère. Je vais rester prudent et vigilant.»

À ceux qui avancent qu’il cherche à gravir les échelons trop rapidement, Balmir a rétorqué : «Chacun a sa façon d’évoluer. Personnellement, je sais que je suis rendu là. Je n’ai pas l’impression de sauter d’étapes. Le train passe et je saute dedans, tout simplement. Chez moi, c’est un besoin de toujours mettre la barre haute. J’ai constamment besoin de défis pour avancer. Je suis à mon meilleur quand je suis sous pression.»

«À mes yeux, c’est une étape qui est devant moi et que je vais franchir. Ce combat, ce n’est pas mon test; c’est son test à lui. J’ai tout à gagner tandis que s’il perd, ça faire mal à sa carrière.»

Fleury : «Jordan est déjà prêt»

Alors que son dernier camp d’entraînement s’était déroulé sous la supervision de Howard Grant, à Montréal, Jordan Balmir a choisi de revenir s’entraîner à Trois-Rivières sous les ordres de Jimmy Boisvert au cours des dernières semaines. Ce dernier est épaulé par le Drummondvillois Benoît Fleury.

«Jusqu’à présent, Jordan connaît un camp exceptionnel. Quand il a un défi en avant de lui, il n’est pas arrêtable. C’est une vraie machine à l’entraînement. On le voit dans ses yeux. Il est déjà prêt», a affirmé Fleury.

Jordan Balmir et Benoît Fleury (Photo : Jonathan Habashi)

«Jordan travaille tellement fort sur sa technique que sa force de frappe a doublé, a poursuivi l’ancien champion canadien chez les amateurs. Il n’est plus juste un bagarreur : il est rendu un technicien dangereux. Maintenant, il va falloir qu’il nous écoute. Quand il suit le plan de match, il peut battre tout le monde.»

Malgré les prédictions des experts, Fleury a bon espoir de voir son poulain surprendre le monde de la boxe québécoise le 6 octobre.

«Butler, c’est un naturel qui possède une belle technique et une réputation de gros cogneur, mais il ne faut pas oublier que c’est un boxeur de 154 livres qui monte à 160 livres pour ce combat. Il ne sera pas capable de durer dix rounds avec Jordan, qui est plus massif. Il va y avoir une tempête dans les deux premiers rounds, mais après, Butler va chercher son gaz. Il va se faire bousculer et son réservoir d’énergie va baisser vite», a affirmé le coach de 28 ans.

Fleury estime par ailleurs que le petit-fils de Marshall Butler semble dérangé par la guerre mentale qui se trame sur les médias sociaux. «Il a l’air très émotif. Jordan, lui, c’est déjà un gars émotif, alors il faut juste le contrôler. C’est aussi un caractère fort : il n’y a rien qui le dérange. Au contaire, il est dans son élément.»

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