Stéphane Bergeron compte plus de 2000 masques à son actif

Stéphane Bergeron compte plus de 2000 masques à son actif
Stéphane Bergeron a également réalisé des masques pour des événements internationaux

HOCKEY. Stéphane Bergeron est l’un des précurseurs dans le domaine de la peinture air brush pour les masques de gardien, lui qui a débuté au début des années 1990.

L’artiste natif de Drummondville et résidant à Bécancour a amorcé sa carrière il y a une vingtaine d’années. À l’époque, il était la référence au Québec. Il y en avait un autre en Ontario et un ou deux aux États-Unis. Il faut dire que dans ces années-là, l’engouement n’était pas aussi élevé.

Dans la Ligue nationale, quelques vedettes comme Patrick Roy et Ed Belfour avaient un motif sur leur masque, mais ce n’était pas aussi répandu que ce l’est devenu. «Quand j’ai commencé, je n’en faisais pas deux par semaine comme maintenant. Parce que c’était un phénomène nouveau. Il y avait des équipes qui ne voulaient pas parce que c’était trop cher, raconte-t-il. Tandis qu’aujourd’hui, c’est devenu pratiquement une pièce d’équipement.»

Il a décidé d’essayer cet art visuel après avoir vu un reportage sur la conception du masque de Stéphane Fiset, qui représentait un igloo lors de son passage avec les Nordiques. «Le lendemain j’allais à Montréal acheter mon premier air brush», se souvient-il.

«J’ai commencé avec mon masque avec lequel j’allais jouer au hockey, poursuit-il. J’ai eu des feedbacks positifs. C’est là que je me suis dit qu’il y avait peut-être quelque chose à faire avec ça. Par la suite, j’ai eu des contacts avec quelques écoles de hockey, puis avec les Voltigeurs de Drummondville. Dans le même été, j’ai eu Patrick Lalime à Pittsburgh. C’est là que je me suis lancé là-dedans et ç’a été très rapide.»

Si la LHJMQ lui a longtemps servi de tremplin, l’artiste a décidé de délaisser quelque peu ce créneau. «J’en avais vraiment trop. Les camps finissaient et tout le monde m’arrivait avec deux masques par équipe. C’était trop d’ouvrage et ils trouvaient que les délais étaient trop longs», souligne Stéphane Bergeron.

Il s’est tout de même gardé quelques clients dans le junior majeur, mais il lorgne davantage les collèges américains. «Leur saison commence à la fin octobre et on envoie les masques au mois de mai. J’ai tout l’été pour les faire. C’est moins de pression», explique-t-il.

En plus des professionnels et des espoirs, il en a fait pour des adultes qui évoluent dans des ligues de garage. Ce sont d’ailleurs les masques qui lui prennent le plus de temps. «Ce sont souvent des gars dans la trentaine ou au début de la quarantaine. Ils vont s’en payer un dans leur vie. Ils veulent qu’il soit sur la coche et ils ont le budget pour ça», note le propriétaire de Griff Airbrush.

Il a aussi de la demande pour des gardiens de plus en plus jeunes. «C’est rendu des petits gars de 8-10 ans quand ils atteignent le AAA, ou même le double-lettre. Le parent est fier et s’il voit que son fils est bon, c’est une récompense».

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