Ducharme appose déjà sa signature chez le CH

Ducharme appose déjà sa signature chez le CH
Dominique Ducharme. (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

COMMENTAIRE. Le séjour fructueux de deux saisons de Dominique Ducharme chez les Voltigeurs de Drummondville lui aura ouvert toutes grandes les portes de la Ligue nationale de hockey (LNH). Et déjà, on peut retrouver sa signature dans la nouvelle identité des Canadiens de Montréal.

Lors des deux premiers matchs du Tricolore en saison régulière, les observateurs ont été surpris par le style de jeu intense, rapide et dynamique déployé par la troupe de Claude Julien. Un échec avant agressif, de nombreux revirements provoqués par quatre trios équilibrés, des replis défensifs intenses et des relances rapides… Je ne sais pas pour vous, mais le nouveau Canadien me fait drôlement penser aux Voltigeurs de l’ère Ducharme!

Le jour de son embauche, le printemps dernier, Ducharme avait d’ailleurs tenu des propos qui avaient attiré ma curiosité. Courtisé par d’autres organisations du circuit Bettman, l’homme de hockey originaire de Joliette avait expliqué avoir choisi l’offre des Canadiens parce qu’il sentait qu’il pouvait «aider, avoir un impact dans l’organisation et faire partie de la solution».

Au cours des derniers mois, Ducharme a donc certainement eu son mot à dire dans l’élaboration du nouveau système de jeu des Canadiens. Celui qui est reconnu comme l’une des meilleures jeunes têtes de hockey au pays a assurément apporté de nouvelles idées qui ont enrichi la réflexion de Julien.

Par ailleurs, je me rappelle très bien que lorsque Ducharme a été engagé par les Voltigeurs, en 2016, son mentor Bob Hartley l’avait décrit comme un entraîneur méthodique et rigoureux. «Comme joueur, Dominique était un athlète discipliné et toujours bien préparé. Comme coach, je revois la même personne. Il fait attention aux moindres détails. Sa préparation est sans faille», avait raconté l’ancien entraîneur de la LNH dans les pages de L’Express.

Lorsqu’un coach aussi bien préparé débarque dans une organisation, j’ai l’impression que les joueurs n’ont pas vraiment le choix d’emboîter le pas. Du moins, ça doit leur insuffler un élan d’enthousiasme. Comme ce fut le cas chez les Voltigeurs ces dernières années, on a d’ailleurs vu les joueurs des Canadiens adopter rapidement le nouveau système de jeu mis en place par l’équipe d’entraîneurs. Les Paul Byron, Max Domi, Artturi Lehkonen et compagnie semblent affamés lorsqu’ils sautent sur la glace. Leur dévouement les rend fatigants à affronter pour l’adversaire…

Dans un article publié sur rds.ca, on apprend d’ailleurs que les attaquants des Canadiens ont vite remarqué les qualités ainsi que l’expertise de Ducharme.

«Il est excellent offensivement, il voit de petits détails que tu n’aurais pas pensé ou sur lesquels on n’insistait pas dans les années passées a confié Philippe Danault au collègue Éric Leblanc. Il a sûrement un mot à dire dans le système aussi. Quand il parle, c’est important de l’écouter parce que ça fait beaucoup de sens. Je vois pourquoi il a été embauché, j’aime vraiment son apport.»

Maintenant, il ne reste plus à Ducharme qu’à faire rentrer Jonathan Drouin dans les rangs, comme il était parvenu à le faire à l’époque chez les Mooseheads de Halifax. Depuis qu’il a été acquis par le Bleu-Blanc-Rouge, l’attaquant de 23 ans semble s’imposer trop de pression sur les épaules. Je crois qu’avec le temps, Ducharme saura tirer le meilleur de Drouin, comme il a d’ailleurs réussi à le faire avec le talentueux Joseph Veleno au cours de la dernière campagne. Il suffit d’être patient…

Pendant que Ducharme fait ses preuves à Montréal, deux autres anciens entraîneurs-chefs des Voltigeurs tentent de faire des miracles avec ce qu’ils ont sous la main à Ottawa. On ne donne pas cher de la peau des Sénateurs cette saison, mais il ne faudrait pas sous-estimer l’intelligence et l’expérience de Guy Boucher et son éternel complice Martin Raymond. Le premier sait s’adapter à toutes les situations et tirer le meilleur de ses joueurs tandis que le second est un rigoureux tacticien, ce qui en fait un duo complémentaire.

Et il n’y a pas que derrière le banc que les Voltigeurs sont bien représentés dans la LNH. Sur la glace, Maxime Comtois poursuit son conte de fées à Anaheim. Le jeune attaquant rejoint ainsi d’autres ambassadeurs de l’organisation tels que Frédérick Gaudreau, William Carrier, Jake Allen, Mike Hoffman, Dmitry Kulikov, Ondrej Palat, Sean Couturier et Derick Brassard.

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