La course automobile au féminin

La course automobile au féminin
Karine Thibault au volant de son bolide. (Photo : Stéphane Lévesque)

SPORTS MOTORISÉS. En arpentant les puits de l’Autodrome Drummond, on y rencontre essentiellement des hommes pilotes. Pourtant, tous les week-ends, quelques femmes ne se contentent  pas d’un rôle de spectatrice et prennent leur place au volant des bolides filant à vive allure sur la terre battue.

Comme les hommes avec lesquels elles compétitionnent, les femmes pilotes sont accros de l’adrénaline propre au sport automobile. Dans certains cas, la dépendance date de longtemps. «Je course depuis que j’ai 12 ans. Je me fais dire que je suis une femme. Mais je passe par-dessus. Des commentaires du genre, c’est en arrière de moi», assure Josiane Plante, une femme de 25 ans qui court dans la catégorie «modifié».

D’une certaine façon, la secrétaire de Saint-Hyacinthe qui se transforme en redoutable compétitrice le week-end a pris le flambeau de son père qui courrait sur la terre battue dans les années 1980. «Il m’a légué sa passion. En 2005, j’ai commencé en karting avec mon frère et ma sœur. C’était une récompense d’école. C’est une passion qui est restée en moi», souligne celle qui arbore fièrement un numéro 97 rose fuchsia.

Dans le cas de Karine Thibault, une kinésiologue de Victoriaville, c’est de son conjoint qu’elle a pris la relève. «La première année que je suis sortie avec mon chum, je le regardais aller. J’étais dans les estrades, je capotais, je disais «Vous êtes une gang de fous!». À la fin de la saison, il m’a fait essayer son bolide. J’ai débarqué et j’ai dit : «Ça m’en prend un», s’exclame-t-elle.

Elle en ajoute : «Il a vendu son char et maintenant il y a juste moi qui conduit. C’est lui qui m’appuie maintenant. Mon chum est content. C’est rare une femme qui est prête à tous les sacrifices pour faire de la course», conclut fièrement Karine Thibault.

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