Une atmosphère festive au 27e Triathlon de Drummondville

Une atmosphère festive au 27e Triathlon de Drummondville
(Photo : Photo d'archives, L'Express)

L’ambiance était effervescente à l’aéroport du secteur Saint-Nicéphore pour le Triathlon de Drummondville. Environ 550 personnes ont couru, nagé et pédalé samedi, une  baisse par rapport aux années précédentes. 

D’après la co-directrice de l’événement, Karine Bélanger, plusieurs facteurs expliquent cette baisse d’achalandage. «Il n’a pas fait beau, donc ça a peut-être été plus difficile pour les gens d’aller s’entraîner. Il y a aussi le championnat canadien à Ottawa, et c’est sûr que ça paraît au niveau de nos inscriptions», a expliqué la dame. Environ 800 personnes étaient attendues. 

Si les membres organisateurs s’attendaient à avoir un peu moins de participants, ça ne change pas l’esprit de l’événement. «L’important est que les gens qui viennent ici vivent une belle expérience. L’année prochaine on va retrouver tout ce beau monde-là», sourit Karine Bélanger.

C’est la première année que le Triathlon de Drummondville organise une course de cinq kilomètres. Le but : attirer des nouveaux venus. «On veut créer une curiosité et lancer des petites étincelles pour que les gens viennent s’inscrire au triathlon ou au duathlon dans les prochaines années, soit individuellement ou en équipe.»

Et la stratégie a plutôt bien marché, même si l’organisation ne s’était pas vraiment fixé d’objectif précis : 80 sportifs sont venus courir.

Quoiqu’il en soit, Karine Bélanger estime que la renommée du Triathlon de Drummondville n’est plus à faire. «Nous avons la chance d’avoir une rivière accessible, et c’est ce qui fait qu’on est unique. On est un des plus populaires et des moins chers, et on est souvent nommé comme une référence auprès de Triathlon Québec.»

Des équipes du Service d’intervention d’urgence civil (SIUCQ) et de la Sûreté du Québec étaient alertes, au cas où il y aurait une situation d’urgence.

Des réussites et des belles histoires

L’athlète et podiatre drummondvilloise Elizabeth Pellerin est une habituée du Triathlon depuis qu’elle a douze ans. Elle est arrivée première chez les participantes au duathlon individuel, une première victoire pour elle. «Ça a pas été facile, mais je suis satisfaite de ma performance. Je me suis battue jusqu’au bout ! Soulever la banderole devant mes amis et ma famille dans ma ville natale, c’était vraiment fantastique. Je ne pouvais pas demander mieux», a-t-elle exprimé, le regard fier.

Et si Jean-Philippe Morand n’a pas remporté d’épreuve, il n’a pas manqué d’attirer l’attention : en effet, il a pédalé les 20 km nécessaires en traînant la chaise roulante de son garçon de 11 ans, atteint de dystrophie musculaire. C’est ensuite un ami qui a pris la relève pour la course, toujours en poussant le jeune Victor devant lui.

«C’est le premier duathlon en équipe qu’on fait ensemble, mais j’ai aimé ça. Ce n’est sûrement pas le dernier. Victor aussi a vraiment apprécié : c’est lui qui nous donne le temps et il nous parle tout le long», a décrit le père de famille en souriant, quelques minutes à peine après avoir débarqué de son vélo. Si c’est la première fois que Jean-Philippe et Victor participent à un duathlon en équipe, ils sont des habitués des compétitions du genre : après le marathon d’Ottawa en mai et le Triathlon de Drummondville, ils iront faire la distance entre Québec et Baie-Comeau en vélo. «Les vraies vacances vont commencer après», blague Jean-Philippe Morand.

La chaise roulante, expressément faite pour ce genre d’usage, ajoute toutefois un peu de logistique et du poids aux athlètes. «La roue d’en avant s’enlève et il y a une attache en arrière pour l’attacher sur mon vélo. La transition se fait rondement, mais il faut le prévoir. Et si on compte le poids de l’enfant, c’est un bon 140 livres supplémentaire à tirer», explique l’homme, originaire de Québec.

Faire tout ça a un but bien précis : inviter les personnes handicapées dans les triathlons, petit à petit. «On voulait lui faire vivre des expériences que lui ne pourra pas vivre par lui-même à cause de sa condition. C’est important pour nous. Tout est possible, et on veut injecter de l’espoir à Victor.»

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