TENNIS. Les gradins du centre de tennis intérieur René-Verrier étaient pratiquement remplis, mardi soir, malgré la tempête qui sévissait à l’extérieur. L’un des favoris de la foule du Challenger Banque Nationale de Drummondville, le Canadien Philip Bester, s’est bien battu devant l’Australien John-Patrick Smith, champion de 2015. Il s’est toutefois incliné 3-6, 4-6.
À un certain moment, on a cru que Bester avait une opportunité de renverser la vapeur en deuxième manche, mais Smith est revenu en force pour clore le débat. Il a eu besoin de 1 heure et 8 minutes pour le faire.
«C’est ma sixième victoire consécutive à Drummondville, en comptant celles que j’ai remportées en 2015. Je suis vraiment content d’être de retour. J’adore l’atmosphère qui règne ici. Il y avait une belle foule ce soir et j’apprécie beaucoup le soutien du public. Ce ne sera pas facile de répéter mon exploit. Sur une surface comme celle que l’on a ici, je devrai exploiter mon service au maximum», a déclaré Smith à sa sortie du court.
Notons que Bester poursuivra sa route en double, lui qui fera équipe avec l’Australien Luke Saville.
Des favoris surpris et des blessures
Deux têtes de série du Challenger ont trébuché dès le lever de rideau de la compétition en simple, alors que deux autres participants ont aussi littéralement perdu pied sur les terrains du club drummondvillois… avec des résultats fort différents l’un de l’autre cependant.
Pour certains, la plus grosse surprise aura été la défaite du cinquième favori de la compétition, le Français Vincent Millot, aux mains d’un joueur issu des qualifications qu’il faudra avoir à l’œil. Après avoir concédé le premier set 6-7 à Millot, l’Américain Daniel Nguyen a été sans pitié pour son adversaire en revenant à la charge avec deux gains identiques de 6-1 pour mettre un terme à l’aventure drummondvilloise du 156e joueur mondial en simple.
Une autre tête d’affiche de cette troisième édition, Igor Sijsling, classé huitième, a perdu 1-6 et 4-6 face à l’Australien Alex De Minaur, un jeune joueur de 18 ans catalogué au 262e rang de l’ATP.
«Le triomphe de De Minaur est d’autant plus méritoire qu’il a dû demander l’intervention de la thérapeute après une vilaine glissade qui a nécessité l’application d’un bandage à la cheville», de dire Gérard Martin, bénévole aux communications pour le Challenger.
Les bons soins de la thérapeute n’ont malheureusement pu redonner ses jambes au tennisman belge, Maxime Authom, après un grand écart de sa part. Celui-ci a dû déclarer forfait et laisser filer Blaz Rola vers la case suivante. Ce dernier, un Slovaque, avait mérité le premier set par le pointage de 7-5 et menait 3-1 au moment du forfait.
Toujours en avant-midi, en double cette fois, la paire canadienne formée de Filip Peliwo et Brayden Schnur n’a pas survécu, s’inclinant 4-6 et 2-6 face à un duo composé de l’Irlandais David O’Hare et du Britannique Joe Salisbury.
Parmi les matchs les plus enlevants de la journée, celui opposant le Français Quentin Halys, troisième tête de série, à l’Italien Andrea Arnaboldi a sans contredit retenu l’attention des nombreux spectateurs présents. D’entrée de jeu, Halys l’a emporté 7-6 (1) avant de voir son rival lui rendre la monnaie de sa pièce par la marque de 7-6 (2) lors de la deuxième manche. Halys devait toutefois se ressaisir dès la troisième et dernière manche avec une victoire convaincante de 6-1.
«Dans l’ultime manche, Halys a su élever son niveau de jeu et parer la grande majorité des attaques de l’Italien», a commenté Gilles Troie, bénévole aux communications.
Dans une autre rencontre du tableau principal, le Belge Ruben Bemelmans, quatrième tête de série, a pris la mesure de son compatriote Yannick Reuter en deux manches de 7-5 et 6-1. Le public a eu droit à un match en deux temps où la rapidité et l’excellence de l’exécution de Bemelmans ont eu raison de Reuter. La logique a donc été respectée alors que Halys et Bemelmans passent à l’étape suivante.
Entrée en scène d’Auger-Aliassime et Shapovalov
On les attendait… les voilà ! C’est ce mercredi, 15 mars, que les jeunes sensations canadiennes Félix Auger-Aliassime et Denis Shapovalov disputeront leur match de premier tour en simple au Challenger de Drummondville. Ils feront les frais de la séance principale de soirée (vers 18 h 30), alors qu’ils se succéderont sur le court central du centre René-Verrier. Ils affronteront respectivement le Suisse Adrien Bossel (issu des qualifications) et le Britannique Edward Corrie, finaliste en 2016.
Auger-Aliassime arrive à Drummondville en pleine confiance, lui qui vient de triompher au Futures de Sherbrooke. Pour sa part, Shapovalov, gagnant à Gatineau, voudra assurément répéter, voire dépasser ses exploits du Challenger de 2016, lui qui avait atteint le carré d’as. Qui plus est, les deux jeunes hommes se présentent au Centre-du-Québec forts de titres en tournois majeurs chez les juniors en 2016 : le US Open et Wimbledon.
Dans les faits, notons qu’Auger-Aliassime et Shapovalov ont vu de l’action pour la première fois mardi soir, alors qu’ils évoluaient en double contre Sekou Bangoura et Edward Corrie. Dans un duel enlevant qui a duré plus de 90 minutes, la paire canadienne l’a emporté 6-7 (2), 6-4 et 10-7 au bris d’égalité décisif.
À surveiller également mercredi : le match de premier tour du Canadien Peter Polansky. La deuxième tête de série affrontera le Français Grégoire Barrere, à 13 h. Deux autres représentants de l’unifolié, Filip Peliwo et Brayden Schnur, se mesureront respectivement à Gleb Sakharov (France) et Sekou Bangoura (États-Unis). (JH)
