Sit-in des infirmières à l’hôpital Sainte-Croix (MISE À JOUR)

Sit-in des infirmières à l’hôpital Sainte-Croix (MISE À JOUR)
L'hôpital Sainte-Croix. (Photo : Photo d'archives)

Les infirmières sont épuisées. À l’hôpital Sainte-Croix, lundi soir, celles qui travaillaient à l’urgence ont décidé que c’était assez : elles ont fait un sit-in dans la cuisinette de leur département.

Un sit-in, par définition, signifie que les professionnelles en soin refusent de travailler jusqu’à ce que la direction du centre hospitalier remplace le personnel manquant pour la nuit, dans ce cas-ci.

Une dizaine d’entre elles sont restées dans l’espace-repas du département. Certaines pleuraient, complètement au bout du rouleau.

«Parmi ces professionnelles, il y en a plusieurs qui sont aux études et qui ne peuvent pas rester de nuit lorsqu’elles ont des examens le lendemain…», explique la vice-présidente du Syndicat des professionnels en soins infirmiers et cardiorespiratoires de Drummondville (SPSICD) , Brigitte Roy.

Selon une source sûre, qui a préféré garder l’anonymat par peur de représailles, le sit-in aurait duré environ 45 minutes avant que la direction ne trouve le personnel manquant pour la nuit. «Étonnant ce que la résistance peut faire», mentionne-t-elle.

Du côté du syndicat, on estime que vers 17h, la problématique était réglée. «Elles ne demandaient que le minimum, soit deux infirmières, pour le nombre de civières occupées. On s’entend que nous sommes à l’urgence, donc cela fluctue tout le temps», explique Brigitte Roy. Si ce n’était pas le cas lundi, la vice-présidente dévoile que ça arrive régulièrement que les dirigeants ne font que déplacer des professionnelles d’étage en étage, sans entièrement régler le problème.

Toutefois, d’après Mme Roy, un sit-in n’est pas nécessairement une solution. «Aux yeux de la loi, c’est considéré comme une grève illégale. Les professionnels peuvent se voir imposer des amendes pour ce genre de mesures. On comprend qu’elles sont à bout de souffle, mais il faut être prudent», avise-t-elle.

Elle va s’asseoir avec les salariés et l’employeur dans les prochains jours pour tenter de trouver une solution.

Le CIUSSS-MCQ a dévoilé mardi après-midi la mise sur pied d’un programme intégré de cheminement de carrière, qui vise à offrir aux étudiants en soins infirmiers l’opportunité d’acquérir une expérience de travail pendant leurs études.

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