La leçon d’histoire militaire de coach Marcoux

La leçon d’histoire militaire de coach Marcoux
Patrice Marcoux (Photo TC Media – archives

FOOTBALL. La reconstruction d’un programme de football collégial représente un travail de longue haleine. C’est le constat que l’entraîneur-chef Patrice Marcoux dresse à l’aube de sa première saison à la barre des Voltigeurs du Cégep de Drummondville. Après quatre années de misère en division 2, l’équipe fourbit ses armes à quelques jours de son retour au sein de la division 3.

Alors qu’une cinquantaine d’athlètes ont participé au camp hivernal de l’organisation, puis une quarantaine au camp printanier, à peine 35 joueurs se sont rapportés à coach Marcoux pour le camp automnal de l’équipe. Du nombre, on ne compte que 13 vétérans de la dernière campagne. Comme par les années passées, les Voltigeurs devront donc composer avec un criant manque d’expérience et de profondeur à plusieurs positions.

«Notre alignement sera très jeune. Plusieurs joueurs nous ont quittés pour mille et une raisons. On n’est pas nombreux, mais on forme un groupe très uni. Les gars qui sont là sont motivés et totalement engagés envers notre programme. Ils veulent faire leurs preuves. Ce sont eux qui vont écrire la prochaine page de l’histoire des Voltigeurs», a lancé Marcoux.

Au cours des derniers jours, le successeur de Luc Sylvain a d’ailleurs tenu à donner une petite leçon d’histoire militaire à ses joueurs.

«Je voulais leur faire comprendre l’histoire des Voltigeurs, ces soldats de Drummondville qui ont défendu le Canada avec un armement limité. Je crois que ça ne leur avait jamais été raconté. Pourtant, ça ressemble à notre situation. On n’est pas nombreux, mais on ne doit pas s’en servir comme excuse. On doit plutôt retrouver la fierté de représenter Drummondville et les Voltigeurs. Il faut être en mode solution et avoir le couteau entre les dents», a fait valoir celui qui a agi comme coordonnateur de la défensive drummondvilloise durant plusieurs saisons.

Courtisé par les Voltigeurs, le botteur étoile Vincent Blanchard a finalement tourné le dos à l’équipe. L’athlète drummondvillois a été approché par des universités américaines au cours des dernières semaines.

«Je le comprends. Notre organisation n’a encore rien prouvé. Si on veut attirer de bons joueurs, c’est à nous de mettre les Voltigeurs sur la carte», a laissé tomber Marcoux.

Les Voltigeurs ont peaufiné leur préparation en disputant un match hors-concours contre les Gaulois du Cégep de La Pocatière, dimanche, à domicile. Les locaux se sont imposés 15-7, notamment grâce à des touchés des vétérans porteurs de ballon Marc-Antoine Gervais et Alexandre Lauzon.

«C’était un bon test pour nous. On a fait jouer l’ensemble de notre personnel. Offensivement, on a bien fait bouger le ballon. Gervais a été une véritable bougie d’allumage. Il est petit, mais extrêmement rapide. En défensive, Michaël Allard a été un pilier. Nos vétérans n’avaient pas gagné un match de football depuis trois ans. Même si c’était un match préparatoire, ils ont poussé un gros soupir de soulagement», a souligné Marcoux.

Au poste de quart-arrière, le vétéran de quatre saisons Simon Gagné et la recrue Alexandre Légaré sont en lutte pour le poste de partant. Légaré, qui a guidé les Patriotes de l’école La Poudrière jusqu’en finale du Bol d’or l’an dernier, a réussi une course d’une soixantaine de verges contre les Gaulois.

«C’est l’expérience de Gagné contre la jeunesse de Légaré. Ce sont deux quarts complètement différents. Simon est plus un passeur tandis qu’Alexandre est plus mobile, ce qui lui permet de courir avec le ballon. C’est celui qui va connaître la meilleure semaine de pratique qui va commencer le premier match.»

Les Voltigeurs entameront leur saison régulière ce samedi 27 août, à 13 h 30, alors que les Lauréats du Cégep de Saint-Hyacinthe seront de passage au complexe sportif Marchand.

«Saint-Hyacinthe représente un beau défi. C’est une équipe à maturité et très physique. J’ai hâte de voir comment nos joueurs vont réagir devant cette adversité. Ça va nous permettre de nous situer face aux adversaires de notre division», a indiqué Marcoux.

Déjà, une certaine rivalité existe entre les deux organisations. «Parmi leurs entraîneurs, il y a plusieurs anciens du Vert et Or avec qui j’ai joué. De plus, notre directrice générale (Brigitte Bourdages) est mariée au dg de Saint-Hyacinthe. Elle espère fortement notre victoire», a raconté Marcoux, qui s’est également réjoui de voir le maire Alexandre Cusson encourager l’équipe via les médias sociaux.

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