De nombreux adeptes de Pokémon Go à Drummondville

De nombreux adeptes de Pokémon Go à Drummondville
Le Pokémon Snorlax (Ronflex) dans le Pokédex de Jason Francoeur

POKÉMON. Plus d’une vingtaine de joueurs de Pokémon Go, attentifs à leur écran de téléphone mobile, se rassemblent chaque soir à la place Saint-Frédéric et au parc Alphonse-Paradis, situé en arrière du Walmart à Drummondville, depuis le lancement de l’application au Canada, le 17 juillet.

Les joueurs s’y rassemblent dans l’objectif d’attraper des Pokémon et de collecter des items. Les joueurs se divisent en trois équipes, intuition (jaune), sagesse (bleu) et bravoure (rouge), puis s’affrontent dans des arènes virtuelles. Les parcs et les lieux publics sont des endroits de prédilection pour attraper des Pokémon.

Plusieurs centaines de personnes jouent à l’application de Nintendo, qui utilise le monde de la réalité augmentée, à Drummondville, selon le nombre de personnes qui aiment les pages «Pokémon Go – ville de Drummondville» et «Spotted Pokémon Go Drummondville et ses environs» sur Facebook. «J’informe beaucoup les joueurs, mais j’essaie de mettre un peu d’humour aussi à la page. (…) Plusieurs personnes me demandent des conseils sur le fonctionnement de l’application», raconte le fondateur de la page «Pokémon Go – ville de Drummondville», Jimmy Vaudry, qui ne s’attendait pas à atteindre 700 «j’aime» si rapidement. Il y a aussi plusieurs groupes sur les médias sociaux.

Sortir dehors

Le propriétaire du Nakama-thé, Pascal Bouffard, remarque de plus en plus de personnes qui passent devant son commerce. «Le monde qui ne sort jamais de chez eux d’habitude bouge, sort et prend de l’air», constate-t-il, lui-même joueur à Pokémon Go. Les personnes se rencontrent et discutent sur le jeu.

Le jeu regroupe les Pokémon de la première génération, qui ont fait l’objet d’une série télévisée diffusée à partir de 1998 au Canada. «C’est comme un rêve de jeunesse qui se réalise. Moi et mon copain, on a vraiment grandi avec la première génération de Pokémon. Il me semble qu’on se voyait parcourir le monde à la recherche de Pokémon. C’est maintenant possible», affirme la joueuse à Pokémon Go Mandy Cecyre.

Des familles, des jeunes et des personnes âgées jouent à l’application. Ils se promènent à pied, à vélo ou en voiture. «On découvre des places. C’est niaiseux, mais quand on voit quelqu’un qui est en train de chercher un Pokémon, on peut s’entraider. Ç’a créé des liens, peut-être plus superficiels, mais c’est mieux que de rester tout le temps encabané dans notre maison en train de jouer à des jeux vidéo», pense le joueur à Pokémon Go Jason Francoeur. Même s’il apprécie l’aspect social du jeu, Jason préfère aller dans les coins méconnus de la ville pour chasser des Pokémon.

Moins de Pokémon

Les Pokémon sont moins nombreux à Drummondville, puisqu’il y a moins d’utilisateurs qui y jouent qu’à Montréal ou à New York, par exemple. Nintendo calcule le nombre de Pokémon sur un territoire en fonction du nombre d’utilisateurs du jeu. Il est par exemple plus difficile de trouver un Jigglypuff (Rondoudou), un Onix ou un Tentacool à Drummondville. «Je croyais qu’on pouvait explorer des contrées lointaines et trouver des Pokémon rares, mais ce n’est pas le cas. Si on va faire une marche en campagne, souvent il n’y aura pas beaucoup de Pokémon. C’est un peu décevant», remarque Pascal Bouffard.

M. Bouffard a d’ailleurs contacté Nintendo pour installer un Pokéstop, un arrêt virtuel qui permet aux joueurs de collecter des objets, dans son commerce. Le propriétaire du Nakama-thé, situé sur la rue Brock, a installé une affiche du personnage Brock dans la série Pokémon pour attirer les joueurs.

La Ville de Drummondville et la Sûreté du Québec n’ont émis aucune directive à propos de Pokémon Go. Les policiers ont cependant sorti les joueurs de la place Saint-Frédéric, jeudi soir, puisqu’il était passé 23 h, heure à laquelle il devient illégal d’être dans un parc public, selon la règlementation en vigueur à Drummondville. «Il faut faire attention», soutient Pascal Bouffard. L’application prévient d’ailleurs les joueurs de «ne pas bloquer la rue», de «laisser les Pokéstop propres» et «de rester alertes en tout temps en regardant autour de soi».

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