De six à huit familles syriennes sont attendues

De six à huit familles syriennes sont attendues

RÉFUGIÉS. La Ville de Drummondville accueillera 30 réfugiés syriens en 2016 et 40 autres en 2017.

«Cela respecte notre capacité d’accueil», affirme le maire Alexandre Cusson. «On me dit qu’il s’agit de six à huit familles, comptant chacune de deux à trois enfants. Nous serons parfaitement capables de les recevoir tout en assurant leur intégration. Au point de vue de la sécurité, moi et les autres maires avons été rassurés par le ministre Moreau dimanche dernier».

Selon le maire, «Drummondville a une expertise dans le domaine de l’accueil d’immigrants, notamment par l’entremise du RID (Regroupement interculturel de Drummondville), alors que nous avons déjà ouvert nos portes à des Irakiens et des Colombiens, entre autres. La démarche que nous allons préconiser ne sera pas différente et sera bien faite. À bien des égards au sein de notre population, on ne s’en rendra pas compte», s’est-il dit d’avis.

À la Commission scolaire des Chênes, l’infrastructure sera en mesure d’accueillir les enfants des réfugiés, assure le secrétaire général Bernard Gauthier.

«Nous avons l’infrastructure et les ressources pour bien s’occuper de ces futurs élèves et de leur faire suivre le programme de francisation. À leur rythme. On sait qu’il y aura 30 réfugiés qui arriveront à Drummondville, mais on ignore combien il y aura d’enfants exactement. Combien iront au primaire? Combien au secondaire? Combien d’adultes devront s’inscrire en francisation? C’est tout ça qui nous reste à déterminer. Il nous manque des données pour dire avec précision ce que sera notre plan», a conjecturé M. Gauthier.

En ce qui concerne le logement, l’Office municipal d’Habitation de Drummondville ne pourra pas participer à l’exercice, dans la mesure où la liste d’admissibilité est conçue selon des critères rigoureux définis par la Loi sur l’attribution des loyers à prix modique. Le plus important de ces critères indique que le locataire, pour être admissible, doit être résident de Drummondville depuis un an.

Micheline Larivière, directrice générale par intérim de l’OMHD, explique : «Je dois respecter la loi et attribuer un logement vacant aux gens qui sont les premiers sur la liste d’attente, selon les différentes catégories. À moins qu’on me dise qu’il y aurait une dérogation, mais cela me surprendrait, car cette décision ferait des mécontents», a-t-elle confié.

Au RID, le directeur Darryl Barnabo, fort occupé de ce temps-ci, est optimiste. «Je suis confiant que tout se passera bien et déjà, en tant que coordonnateur, je peux vous dire que tous les partenaires collaborent pleinement à la démarche. Des rencontres ont eu lieu depuis quelques jours entre les différents intervenants concernés par la venue des familles syriennes, à commencer par la Ville, la Commission scolaire, Emploi Québec, Services Canada, les services de santé et ceux de la sécurité publique. Ça fait 21 ans que nous accueillons des familles immigrantes et nous savons comment faire. Il se peut que quelques familles arrivent dans la troisième semaine de décembre. Je souhaite que des familles drummondvilloises se fassent connaître pour un jumelage, c’est la meilleure manière, surtout à l’approche des Fêtes, de leur faire apprendre nos us et coutumes».

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