Les enseignants souhaitent conscientiser la population à leur travail

Les enseignants souhaitent conscientiser la population à leur travail

DRUMMONDVILLE. Armés des derniers travaux de leurs étudiants, une dizaine d’enseignants du Cégep de Drummondville ont pris part à une séance de correction publique, samedi matin au parc Bernard-Pinard.

Alexandre Faucher

 

Ils ont ainsi voulu combattre le mythe voulant que les professeurs aient des horaires plutôt facile, tout en contestant le régime minceur en éducation mis en place par le gouvernement de Philippe Couillard.

«Il n’y avait pas beaucoup de gras à couper en éducation. Après plusieurs régimes minceurs, nous sommes en véritable période de malnutrition», image l’enseignant en philosophie, Marc-André Brie, sérieusement inquiet pour l’avenir du réseau collégial.

Selon celui-ci, la prochaine coupe variant entre 700 000 et 750 000 sera la onzième depuis 2010. Ce dernier parle d’un montant total de 2 000 000 $ qui ne reviendra plus dans le budget d’opération de l’établissement.

«C’est inadmissible de couper autant. Voir les heures d’ouverture de la bibliothèque être financées en partie par les étudiants est totalement inacceptable», résume un autre enseignant en philosophie, Jean-François Bergeron.

Le professeur de physique Jean-Marie Desroches rejoint son collègue sur ce point, ajoutant que les services d’aides pédagogiques ont également été touchés au fil des ans.

Voulant à tout prix sauver la qualité de l’enseignement, les trois hommes souhaitent également permettre aux jeunes d’avoir un accès à l’éducation similaire à ce qu’ils ont eu plus jeune. M. Desroches n’aime pas voir une décroissance de la qualité dans le réseau collégial.

«C’est jamais sexy de demander plus d’argent, nous comprenons que tout le monde tente de tirer la couverte de son côté. Nous parlons cependant ici de la survie de la qualité de la qualité de l’enseignant et des services aux étudiants que nous avons bâti au fils des années», clame-t-il.

Négociation en cours

Parrallèment, les enseignants négocient une nouvelle convention collective avec le gouvernement. Voulant déjouer les mythes, ils souhaitent montrer à la population le travail qu’ils font à l’extérieur des classes

«Un des buts de la journée c’est de montrer que même si nous n’avons que de 12 à 15 heures à passer en classe, nous travaillons le samedi et le dimanche. Une partie importante de notre emploi se fait aussi l’été», expose M. Desroches.

Souhaitant avoir des augmentations qui suivent l’inflation, les trois hommes sont peinés de voir le peu de valeur que l’on accorde à la profession.

«Dans une société capitaliste comme la nôtre, il n’y a pas 36 façons de valoriser un individu», complète M. Brie.

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