Année record pour la sensibilisation sur l’autisme au Centre-du-Québec

Année record pour la sensibilisation sur l’autisme au Centre-du-Québec

Bravant le froid

À moins d’une semaine de la fin du mois de l’autisme, l’organisme Autisme Centre-du-Québec parle déjà d’une année record en terme de nombre de personnes sensibilisées.

Alexandre Faucher

 

Après les 76 000 citoyens atteints l’an dernier, la donnée a pratiquement triplé pour atteindre les 225 000 personnes rejointes par les différentes activités organisées par Autisme Centre-du-Québec.

La coordonnatrice de l’organisme, Marie-Ève Lavoie croit que la promotion y est pour beaucoup.

«Nous avons énormément de partenaires cette année qui nous ont permis de mieux faire circuler l’information jusqu’aux gens. L’affiche que nous avons au Madrid 2.0 en est un bon exemple», souligne-t-elle.

Bravant un froid plutôt surprenant pour la fin du mois d’avril samedi, quelques courageux se sont promenés autour du parc Saint-Frédéric pour récolter des coups de klaxon des voitures qui ont passé.

Même si elle avoue qu’un travail d’éducation est toujours à faire, le simple fait d’avoir de l’attention quelques instants vers eux est déjà un grand pas dans la bonne direction selon Mme Lavoie.

«Les gens qui passent ici et qui klaxonnent ont lu nos pancartes et si l’autisme ne leur dit rien, ils vont probablement vouloir aller vérifier en arrivant chez eux. C’est déjà une belle petite victoire pour nous», enchaîne-t-elle.

Ceux qui désiraient en apprendre davantage ont pu le faire en assistant aux conférences données au cours du dernier mois.

Questionnement sur le système scolaire

Selon Marie-Ève Lavoie, il y aurait lieu de se questionner sur le système académique qui est en place pour les personnes autistes afin d’exploiter leur plein potentiel.

L’exemple de Roger, qui terminera son parcours scolaire en mai, en est un frappant. Ça fait maintenant huit ans qu’il recommence de sa troisième à sa sixième année.

«Ce que je me demande c’est si on a exploré d’autres approches pour qu’il apprenne ou si c’est pareil depuis huit ans», se questionne la coordonnatrice.

À travers le programme Transition vie-active, Roger peut toutefois être en stage sur le terrain deux fois par semaine dans son cas, dans des domaines qui l’intéressent. À partir de ses intérêts et de ses compétences, on tente ainsi de l’approcher le plus possible de son rêve.

Le programme n’est pas obligatoire cependant, de sorte que ce n’est pas tous les jeunes qui y ont accès. Les demandes dans le secteur sont, de plus, assez élevées pour le peu de répondants disponibles, selon Mme Lavoie.

«De 12 à 15 ans, c’est vraiment axé sur le côté académique. De 16 à 18 ans, nous commençons à faire des stages à l’interne, puis dans les dernières années (jusqu’à 21 ans), nous faisons des stages à l’externe», expose Roger, qui souhaiterait se réorienter en photographie ou vers un domaine d’enquête, en plus de vouloir se diriger vers l’éducation des adultes.

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