Le basketball en fauteuil roulant en familleS

Le basketball en fauteuil roulant en familleS
Il n'est pas nécessaire d'être une personne qui vit avec un handicap pour participer au tournoi. (Photo : Archives)

BASKETBALL. Aux Jeux du Québec, le basketball en fauteuil roulant est une histoire de familles. Familles au pluriel, avec un grand «S».

Dans la plupart des formations présentes à cette 50e finale, des liens de parenté sont présents entre les joueurs. Il s’agit parfois de deux sœurs, de deux frères, d’une sœur et d’un frère ou de trois cousins. Ainsi, les mêmes noms de famille reviennent deux ou trois fois sur un alignement. Alors que des adolescents s’amusent à s’appeler par leur nom de famille dans certains sports d’équipe, ici, c’est à éviter. Sinon, c’est la confusion!

L’équipe du Centre-du-Québec comprend Katia et Naomi Allard; Mathis et Karolane Lafrenière ainsi que Gabriel, Jérémy, Jean-Charles et Kévin Giguère.

L’équipe montréalaise est représentée par trois duos d’une même famille, soit Gabriel et Tristan Lessard; Anthony et Raffaele Gentile ainsi que Dominic et Vincent Pollender.

Dans la délégation du Sud-Ouest, deux duos à saveur familiale sont présents, soit Maude et Zavier Bélisle-Mercier ainsi que Marc-Olivier et Sarah-Maude H-Decoste.

Dans bien des cas, explique le coordonnateur sportif de Parasports Québec, Martin Gadouas, de la parenté s’est greffée à un athlète handicapé qui souhaitait bouger et s’amuser sur un terrain. Et ces proches y ont pris goût.

Ce qui est aussi intéressant dans cette discipline, poursuit M. Gadouas, c’est que le retour du balancier de ceux qui sont passés sous les paniers avant les athlètes d’aujourd’hui est très présent. De nombreux anciens joueurs sont devenus entraîneurs ou contribuent à faire évoluer le sport. Donc encore là, certains joueurs portent le même nom de famille que leur entraîneur.

Le coordonnateur sportif explique que les athlètes sans handicap sont acceptés pour trois raisons au basketball en fauteuil roulant; pour permettre à ceux ayant une limitation de se développer plus rapidement; pour une question d’intégration (dans les deux sens, c’est-à-dire pour que les gens sans handicap soient sensibles à la réalité des leurs et pour que les personnes ayant un handicap puissent pratiquer un sport aux côtés de gens sans limitation) ainsi que pour qu’il y ait un plus gros bassin de joueurs.

S’il n’y a que quatre équipes cette année aux Jeux du Québec, explique Martin Gadouas, c’est en partie parce que le sport est dans un creux de vague en raison des Jeux du Canada, auxquels les meilleurs éléments ont participé. Ainsi, la plupart des équipes sont formées de jeunes qui débutent. Quoi qu’il en soit, plusieurs recrues ont beaucoup de potentiel, observe-t-il.

Les règlements sont sensiblement les mêmes qu’au basketball régulier et ont très peu changé avec les années. À l’inverse, le fauteuil, lui, a énormément évolué depuis les années 1980. Des roues anti-bascule ont été ajoutées à l’arrière, l’angle des roues a changé, des fauteuils conçus spécialement pour le jeu sont nés et ils sont devenus plus légers… et plus dispendieux. Il peut en coûter de 2000 $ à 5000 $ pour acquérir un fauteuil roulant pour le basketball. Afin d’encourager la relève, plusieurs clubs et la fédération disposent toutefois d’un certain nombre d’appareils pour prêter aux joueurs.

Joute serrée

Mercredi matin, la joute opposant la Rive-Sud et le Centre-du-Québec s’est avérée très serrée et enlevante. En fin de deuxième quart, la marque était de 20 à 18 en faveur de la Rive-Sud. En troisième, la Rive-Sud s’est imposée davantage et a pris de l’avance avec un pointage de 34 contre 26. En quatrième, les noirs et jaunes ont tenté de rattraper leurs adversaires, en vain. La partie s’est conclue par la marque de 46 à 37. À lui seul, Collin Lalonde, de la Rive-Sud, a marqué 23 points sur les 46, soit la moitié. L’athlète a également fait preuve d’un très bel esprit sportif envers ses coéquipiers à quelques reprises en remettant le ballon à un des siens pour le laisser faire le panier au lieu de le faire et alors qu’il était en excellente position de marquer.

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