Saisie de fentanyl à l’Établissement Drummond

Saisie de fentanyl à l’Établissement Drummond

SAISIE.Service correctionnel Canada a annoncé qu’un colis contenant des objets non autorisés a été saisi à l’Établissement Drummond, un établissement fédéral à sécurité moyenne, le 20 avril dernier. Parmi les objets non autorisés saisis, on retrouve 4 timbres de fentanyl ainsi qu’un cellulaire et une carte SIM. Au total, la valeur en établissement des objets saisis est évaluée à 5500 $.

Selon Service correctionnel Canada, le colis a été intercepté grâce à la vigilance du personnel. Le Service correctionnel du Canada (SCC) a créé pour tous les établissements fédéraux une ligne téléphonique d’information qui lui permet d’obtenir des renseignements supplémentaires sur les activités relatives à la sécurité des établissements du SCC. Il peut s’agir d’activités liées à la consommation ou au trafic de drogue pouvant menacer la sécurité des visiteurs, des détenus ou des personnes qui travaillent dans les établissements du SCC.

Par ailleurs, ce n’est pas la première fois que le fentanyl cause des tracas à l’Établissement Drummond.

Rappelons-le, en janvier dernier, TC Media Nouvelles à Drummondville révélait que Service correctionnel Canada (SCC) a institué une enquête nationale à la suite du rapport du coroner Yvon Garneau portant sur le décès du détenu Gérald Tougas, à Drummondville, causé par la consommation de fentanyl, un médicament presque 100 fois plus puissant que la morphine.

Incarcéré dans une prison fédérale depuis le 15 novembre 1988, et transféré au pénitencier Drummond en l’an 2000, Gérald Tougas est mort le 30 août 2014, vers 2l h, après s’être effondré dans la cour du Pavillon 5. Dans son rapport publié en février 2015, le coroner Garneau constate la présence de fentanyl (et/ou d’acétyl-fentanyl) dans le sang de la victime. Il conclut à un décès accidentel. C’est cette conclusion qui alerte les autorités fédérales.

Le fentanyl est un analgésique qui se présente sous la forme d’un timbre dermique. Sur le marché noir, on peut aussi trouver l’acétyl-fentanyl, un dérivé du médicament, beaucoup moins cher que l’héroïne.

D’ailleurs, le coroner Garneau en fait mention dans son rapport, soulignant qu’il est impossible de savoir lequel des deux produits la victime Tougas a pu consommer. (CP). Avec la participation de Jean-Pierre Boisvert

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