La revitalisation du quartier Saint-Joseph, l’objectif de Michael Larocque

La revitalisation du quartier Saint-Joseph, l’objectif de Michael Larocque
Michael Larocque, président de la SDC Quartier Saint-Joseph. (Photo : Archives)

Par Jean-Claude Bonneau

DRUMMONDVILLE. Ingénieur de profession, Michael Larocque a accepté la présidence du conseil d’administration de la SDC Saint-Joseph il y a près d’un an. Son principal intérêt : revitaliser le quartier et lui redonner ses lettres de noblesse.

«Il y a un beau potentiel de développement dans Saint-Joseph et il y a de belles opportunités. Toutefois, il faut être audacieux et faire quelque chose de différent du centre-ville. Je suis persuadé qu’on peut changer la dynamique du quartier et rendre notre coin de ville tout aussi intéressant que le sont de petites municipalités comme Bromont, Saint-Sauveur et autres», lance d’entrée de jeu ce Drummondvillois d’adoption depuis un peu plus de 25 ans.

En juillet dernier, la Ville de Drummondville a dévoilé la vision 2017-2021 de la Revitalisation urbaine intégrée (RUI) du quartier Saint-Joseph. L’objectif de ce projet majeur est de créer un quartier multigénérationnel et diversifié où les activités citoyennes, collectives et commerciales s’inscrivent dans un mode de vie répondant à des besoins bien précis. Le nouveau président de la SDC Saint-Joseph ne se cache pas pour dire qu’il s’attend à beaucoup de ce projet majeur.

«Il y a présentement une belle dynamique en mouvement et tout le monde veut se donner la main pour y arriver. D’ici 2022, la Ville fera un gros travail, que ce soit entre autres par le réaménagement de la rue Saint-Albert et du débarcadère de l’école Saint-Joseph, pour l’aménagement de la place du Marché et de l’aire de stationnement, pour le réaménagement des rues périphériques comme Saint-Marcel et Notre-Dame et des traverses piétonnières. Mais le quartier Saint-Joseph, ce n’est pas uniquement l’affaire de la Ville et il faut que les membres de la SDC emboîtent également le pas», renchérit celui qui a certes voulu donner l’exemple, en implantant son bureau d’affaires à l’angle de la rue Saint-Jean et du boulevard Saint-Joseph.

Un environnement invitant

Quand il parle de son quartier, Michael Larocque a des étincelles dans les yeux.

Très optimiste, le président du bureau d’ingénieurs Larocque et Cournoyer croit plus que tout au monde qu’il est possible de créer un environnement invitant dans ce secteur central de Drummondville.

«Si des centaines et des centaines de personnes se déplacent chaque semaine pour visiter des petits coins de pays comme Knowlton, Bromont, Saint-Sauveur ou autres, parce que ces endroits sont accueillants, pourquoi il nous serait impossible de faire du quartier Saint-Joseph un endroit similaire.

Nous avons à l’intérieur de nos murs un marché public qui attire beaucoup de gens. On pourrait travailler autour de ce pôle d’attraction. Par exemple, on pourrait créer un aménagement spécial à l’angle Saint-Jean/Saint-Joseph pour faire une porte d’entrée sur le quartier. En travaillant sur les infrastructures, on pourrait penser aussi à une rue piétonnière. On a une piste cyclable qui traverse notre secteur et un magnifique parc. Saint-Joseph pourrait vraiment devenir un ¨jardin de ville¨. Je pense que l’avenir est prometteur si tout le monde se donne la main pour se diriger dans la même direction», enchaîne celui qui attend beaucoup de ce projet RUI.

Des belles opportunités

Tout en invitant les membres de la SDC Saint-Joseph à appuyer d’une façon ou d’une autre ce projet de revitalisation, Michael Larocque lance également une invitation à tous les promoteurs qui aimeraient faire de bonnes affaires.

«Comme je le mentionne souvent, il y a de bonnes opportunités de développement à l’intérieur de notre secteur. Par exemple, pour les promoteurs immobiliers, le coût des bâtisses est intéressant. En rénovant les bâtisses, on peut créer un engouement pour l’installation de bureaux professionnels ou de petits commerces. Du même coup, les promoteurs (et la Ville) favorisent l’amorce d’une revitalisation.

Et pour les commerçants déjà en place, on pourrait penser à certains programmes qui pourraient leur permettre de redonner un peu de lustre à leurs locaux et de s’offrir un meilleur affichage.

Je le dis et je le redis : en combinant des infrastructures invitantes, chaleureuses, en faisant quelque chose de différent, on peut définitivement changer l’allure de notre quartier. On a plusieurs avantages et on a presque tout pour faire du quartier Saint-Joseph un endroit à visiter et revisiter. On est vraiment rendu à la croisée des chemins pour que tout se mette en place. C’est maintenant à nous (commerçants) d’y croire et d’avancer. En donnant une image de marque à notre quartier, on va le faire revivre de plus belle», soutient Michael Larocque.

Un pas en avant

Diplômé de l’Université d’Ottawa, Michael Larocque est de ceux qui aiment donner l’exemple. Ce n’est pas pour rien qu’il a vu à la rénovation complète de l’immeuble abritant son bureau d’affaires, pour en faire le siège social de l’entreprise.

«J’ai joint la SDC Saint-Joseph non pas par intérêt personnel mais dans le seul et unique but de revitaliser le quartier et je dois dire que mes prédécesseurs, Pierre Tremblay et Richard Deblois, ont également travaillé fort pour créer cette dynamique», confirme celui qui a fondé son bureau d’ingénieurs en 2004 et qui s’est associé à Tom Cournoyer en 2013. Aujourd’hui, Larocque et Cournoyer emploie une vingtaine de personnes à l’intérieur de ses trois bureaux à Drummondville, La Tuque et Saint-Hyacinthe.

«Nous avons quelques années devant nous pour avancer, un pas à la fois, mais un pas bien fait et surtout bien pensé. Un quartier vivant, c’est un quartier en mouvement et il y a une volonté bien réelle de vouloir changer les choses dans notre secteur», conclut celui qui sourit à l’idée de voir un quartier Saint-Joseph aux goûts du jour, dynamique et invitant.

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