Redonner une seconde vie à des livres usagés

Redonner une seconde vie à des livres usagés
Depuis 25 ans, la Fondation Livredon voit à faire la promotion de la lecture auprès des jeunes. Ce sont quelque 10 000 livres que la Fondation a réintégrés sur les rayons des bibliothèques scolaires des quatre écoles secondaires de la région. Sur ce cliché, nous apercevons Gilles Cormier, président de la Fondation, et Pierre-Luc Trottier, technicien en documentation. (Photo : (Photo Journal L'Express))

Par Jean-Claude Bonneau

COMMUNAUTÉ. Redonner une seconde vie à des livres usagés mais toujours en bon état tout en soutenant les bibliothèques scolaires ou d’autres organismes de la région, voilà la grande mission que se donne depuis près de 25 ans la Fondation Livredon de Drummondville.

Quelque peu méconnue du grand public, cette fondation publique reconnue comme un organisme de bienfaisance a officiellement été créée en 1993 par des membres du personnel des bibliothèques de la Commission scolaire des Chênes, dont Gérard Héon et Gilles Cormier, et est dûment enregistré auprès de l’Agence du revenu du Canada.

Dirigée par des gens passionnés, la Fondation Livredon est aujourd’hui présidée par Gilles Cormier. L’organisme peut aussi compter sur la présence de quatre autres bénévoles pour assurer son fonctionnement et atteindre ses objectifs, soit Pierre-Luc Trottier, Valérie Auclair, Guylaine Janelle et Linda Benoît qui sont technicien ou techniciennes en documentation, respectivement aux écoles secondaires La Poudrière, Jean-Raimbault, Jeanne-Mance et Marie-Rivier.

Des milliers de livres

S’il faut en croire le président du conseil d’administration Gilles Cormier et le technicien en documentation Pierre-Luc Trottier, la Fondation Livredon a retourné sur les rayons des bibliothèques scolaires plus de 10 000 livres usagés depuis ses débuts.

«Un des buts de la Fondation est d’enrichir les collections des bibliothèques scolaires, de promouvoir la lecture et d’offrir des œuvres variées et de qualité aux jeunes du primaire et du secondaire de la région de Drummondville. Grâce à l’appui du public qui nous offre chaque année des centaines pour ne pas dire des milliers de livres en bon état, il nous est permis d’atteindre cet objectif», avance Gilles Cormier.

Quant à Pierre-Luc Trottier, il précise que le public se montre très généreux. «Chaque année, la Fondation amasse des fonds en argent et des livres en vue de soutenir nos activités. Nous recevons des livres de tous genres, des albums, des bandes dessinées, des dictionnaires, des documentaires, des encyclopédies, des mangas, des romans, des romans jeunesse ou des livres dans une autre langue que le français. C’est très diversifié. Nous faisons le tri de tous les livres et nous en retournons entre 400 et 500 sur les rayons des bibliothèques scolaires des écoles secondaires. Les autres livres sont acheminés vers les écoles primaires, sont offerts à d’autres organismes de bienfaisance de la région ou se retrouvent sur les tables lors de notre vente annuelle.»

D’année en année, la Fondation vend entre 1000 et 1500 livres lors de cette vente annuelle qui se déroule dans le hall d’entrée de la polyvalente La Poudrière. Tous les livres sont offerts à des coûts minimes, de 25 sous à 1 $, et tout l’argent recueilli est réinvesti pour la promotion de la lecture auprès des jeunes des écoles. Cette année, la vente de la Fondation Livredon se déroulera le samedi 28 avril.

Chaque année, le grand public donne des centaines et des centaines de livres à la Fondation Livredon, pour leur donner une seconde vie. (Photo Pixabay)

Un organisme de bienfaisance

Comme le rappellent Gilles Cormier et Pierre-Luc Trottier, la Fondation Livredon doit son existence à la générosité des gens et ne reçoit aucune subvention gouvernementale.

«C’est pour ça que nous recueillons les livres usagés et récents dans le but de les redistribuer ou de les revendre immédiatement, sans avoir à les réparer. Les livres que le public nous donne doivent être en bon état et nullement endommagés. Et nous acceptons tous les types de volumes s’adressant à un large public. En redonnant une deuxième vie à des milliers de bouqins, la Fondation est fière de participer à un cycle de récupération et de réutilisation qui bénéficie à tout le monde, en plus de faire quelque chose de probant pour l’environnement. Et en tant qu’organisme de bienfaisance, la Fondation peut émettre des reçus pour fin d’impôt aux donateurs si l’achevé d’imprimé du livre est inférieur à trois ans».

Pour ceux et celles qui aimeraient appuyer la Fondation Livredon, il est bon de préciser que le bureau-chef de l’organisme est situé à l’école La Poudrière, à même la bibliothèque scolaire. On y coordonne l’ensemble des activités de l’organisme qui dispose de trois autres succursales. En effet, les écoles secondaires Jean-Raimbault, Jeanne-Mance et Marie-Rivier veillent également à la collecte de livres durant les heures d’ouverture des écoles, du lundi au vendredi.  Pour toute information sur la Fondation, le grand public peut également contacter les responsables au 819 474-0757, poste 7849.

En terminant, Gilles Cormier et Pierre-Luc Trottier soutiennent que chaque livre est un petit «trésor» et qu’il est important de le partager.

«Que ce soit en le prêtant à des amis ou en le donnant à un organisme comme la Fondation Livredon, il est possible de lui donner une autre vie, une autre raison d’être. L’intérêt pour le livre est toujours omniprésent et il faut espérer que ça va continuer ainsi», concluent ces deux passionnés de lecture qui rappellent la vente annuelle de l’organisme, le samedi 28 avril prochain dans le hall d’entrée de la polyvalente La Poudrière.

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