Québec coupe les vivres aux nouveaux assistés sociaux aptes à l’emploi

Québec coupe les vivres aux nouveaux assistés sociaux aptes à l’emploi
À double titre de ministre du Travail

Québec va limiter l’accès à l’aide sociale, en coupant désormais les vivres aux demandeurs jugés aptes à travailler.

Une fois adopté le projet de loi 70, déposé mardi par le ministre Sam Hamad, les demandeurs de prestations d’aide sociale n’ayant aucune contrainte particulière devront obligatoirement s’inscrire à une démarche d’emploi, sous peine de pénalité financière.

Ces derniers pourraient voir leur chèque d’aide sociale coupé de moitié, s’ils refusent de se chercher du travail.

Le gouvernement compte ainsi épargner, à terme, jusqu’à 50 millions $ par an.

Chaque année, quelque 17 000 Québécois sans contrainte à l’emploi présentent une demande d’aide sociale, dans la majorité des cas des gens âgés de moins de 29 ans, plusieurs milliers d’entre eux issus d’une famille vivant d’aide sociale.

En conférence de presse, le ministre Hamad a justifié la nature de son projet de loi en disant qu’il fallait «briser le cercle vicieux» de la pauvreté, surtout lorsqu’il s’agit de jeunes aptes à gagner leur vie.

«Chaque citoyen doit faire un effort, surtout pour améliorer son sort et gagner sa dignité», a fait valoir le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, rappelant que le Québec devra combler 700 000 emplois d’ici trois ans.

Jusqu’à maintenant, les programmes incitatifs n’ont pas donné les résultats souhaités auprès de cette clientèle, a fait valoir le ministre, qui estime le temps venu de passer aux mesures obligatoires et coercitives.

Le gouvernement croit réaliste de voir jusqu’à 10% des nouveaux demandeurs refuser de s’inscrire à toute démarche d’emploi, devant ainsi assumer de subir une importante pénalité financière.

À l’inverse, ceux qui accepteront de faire des démarches d’emploi pourront avoir droit à une prime qui viendra s’ajouter à leur prestation de base.

Partager cet article