Quartier de mini-maisons : lentement, mais sûrement

Quartier de mini-maisons : lentement, mais sûrement
Linda Desmarais effectue toujours des démarches afin de mettre sur pied un quartier de mini-maisons. (Photo : Archives - Josyane Cloutier)

Malgré le fait que la Ville de Drummondville ait accepté les mini-maisons sur son territoire, mettre sur pied un quartier mini ne se fait pas en claquant des doigts. L’instigatrice du projet, Linda Desmarais, l’a appris à ses dépens.

C’est que Linda Desmarais s’est retrouvée un peu malgré elle à devoir jongler entre les normes strictes d’urbanisme de la Ville de Drummondville (qui doit occuper ses terrains vacants avant de songer à étendre son périmètre d’urbanisation) et les exigences des futurs acheteurs. En principe, en faisant affaire avec un promoteur immobilier, le problème serait réglé, puisque la majorité des terrains en ville leur appartiennent. «Il y a toujours quelque chose qui cloche», déplore-t-elle. De son propre aveu, les terrains en ville qu’on lui offrent ne correspondent pas à ses attentes ou à celles des futurs acheteurs (elle ne souhaite pas habiter près d’une autoroute ou du site d’enfouissement, par exemple).

«Je suis très compréhensive là-dessus. Je comprends qu’il y a des normes à respecter et il en faut. Cependant, je pense qu’il y a vraiment un manque d’intérêt de la part des promoteurs», estime Linda Desmarais.

Elle s’est donc tournée vers des particuliers, mais il y a des approbations en matière d’urbanisme à aller chercher auprès de la Ville de Drummondville. «Cela peut prendre jusqu’à six mois, d’après ce que je sais. Les propriétaires ne veulent pas attendre si longtemps, parce qu’ils peuvent passer à côté d’une vente si jamais c’est refusé.»

Elle a donc tenté de magasiner elle-même un terrain et, une fois qu’elle en aura trouvé un, de le diviser entre les personnes intéressées par une mini-maison. Sauf que la majorité se trouvent hors du périmètre d’urbanisation, ce qui signifie qu’il est impossible de bâtir plus d’une résidence sur un même terrain. «Ça, c’est quand ils sont aménagés…», explique-t-elle avec un petit rire teinté de découragement.
Le projet le plus intéressant qui lui a été proposé est de commencer un nouveau développement domiciliaire consacré aux mini-maisons en 2019. «On ne pourra pas emménager avant plusieurs années encore. J’essaie de voir ce qu’il est possible de faire avant de me rabattre sur cette option», précise la Drummondvilloise.

Linda Desmarais dit à la blague qu’elle pourrait probablement devenir promoteur, après toutes les démarches qu’elle a accomplies dans les dernières années. «J’ai parlé à une trentaine de personnes, que ce soit des agents immobiliers, des représentants des promoteurs ou des particuliers qui vendaient leur terrain, depuis un an et demi», explique-t-elle.

«Je ne me décourage pas. C’est un projet dans lequel je crois encore. Je fouille désormais les offres dans les municipalités adjacentes à Drummondville, près d’un cours d’eau. Tant qu’à m’éloigner de la ville, je veux que ça vaille la peine», ajoute Linda Desmarais d’un ton déterminé

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