Plus de collisions impliquant des chevreuils

Plus de collisions impliquant des chevreuils
Il y a une augmentation de collisions impliquant des véhicules et des chevreuils au Centre-du-Québec.

CENTRE-DU-QUÉBEC. Le nombre de collisions entre des véhicules et des chevreuils est en constante augmentation sur les routes de la région depuis quelques années. Les chiffres ont particulièrement bondi en 2016.

Au Centre-du-Québec, selon les données de la Société de l’assurance automobile du Québec, 648 accidents impliquant un véhicule et un chevreuil ont été répertoriés. C’est 143 de plus qu’en 2015.

L’an dernier, 71 accidents impliquant un orignal, un ours, un caribou et autres animaux ont aussi été enregistrés. En 2015, la SAAQ en avait répertorié 52.

En guise de comparaison, dans Bécancour et Nicolet-Yamaska, le nombre de collisions se chiffrait à 196 en 2016, une augmentation par rapport à l’année précédente où on en avait répertorié 152.

Clairement, cette région n’est pas dans un secteur problématique, selon ce qu’indique Édith Cadieux, une biologiste de la direction régionale du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP).

La région 7 Nord, qui inclue la Basse Mauricie (Trois-Rivières et les environ) et les MRC de Bécancour et de Nicolet-Yamaska, aurait une densité de 4 à 5 cerfs par kilomètre carré soit dans les objectifs du ministère. Dans la 7 Sud, toutefois, qui inclut notamment Arthabaska et L’Érable, la population est beaucoup plus dense avec 8 à 9 cerfs par km², ce qui justifie qu’il y ait plus d’accidents sur le territoire du Centre-du-Québec.

Ces données ne sont toutefois pas aussi précises qu’elles pourraient l’être avec un inventaire complet. Cette opération est réalisée tous les huit ans et la prochaine est prévue pour l’hiver 2018. Elles se basent uniquement sur les données de récolte.

Le prochain plan de gestion des populations est prévu pour 2020 où le ministère pourrait prendre d’autres mesures pour contrôler la population. Comme d’allonger la période de chasse ou permettre d’autres engins, comme la carabine, qui est actuellement interdite au Centre-du-Québec.

Des mesures déjà en place ont déjà démontré leur efficacité, comme l’émission de permis de chasse pour accentuer la pression sur les femelles pour diminuer la reproduction de l’espèce et par le fait même, sa densité.

Pour le moment, le MFFP considère que le cheptel est suffisant pour permettre la conservation et la mise en valeur optimale de la chasse sportive. Actuellement, la population permettrait de limiter la surabondance afin d’éviter la déprédation des ressources agricoles et des aménagements paysagers, ainsi que les accidents routiers.

La pose de panneaux, la réduction de la vitesse, des systèmes de détections des animaux, l’amélioration de l’éclairage des emprises et la pose de clôtures sont d’autres mesures, mais celles-ci relèvent du ministère des Transports.

Des endroits et des périodes problématiques

C’est en hiver et au printemps qu’on note le plus d’accidents, étant donné que les cerfs sont en déplacement. On devrait d’ailleurs sortir de cette période de pointe ces jours-ci, puisqu’elle se termine généralement à la mi-mai.

Parmi les routes considérées comme étant plus «critiques», mentionnons la route 155 (rang Saint-Joseph), à Saint-Léonard-d’Aston, et la route 132, à Saint-François-du-Lac. La présence possible d’aires de confinement et d’axes routiers importants sont des causes probables, selon la biologiste du MFFP.

Avec la collaboration de Ghyslain Bergeron

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