Pionnier du «land art», Marc Bergeron partage ses connaissances en sillonnant le globe

Par Maxime Rioux
Pionnier du «land art», Marc Bergeron partage ses connaissances en sillonnant le globe

C’est dans le but de partager ses connaissances et d’apprendre auprès d’autres passionnés que le pionnier du «land art», Marc Bergeron, effectue chaque année plusieurs voyages. Depuis 2002, il s’est rendu en Suisse, pour une neuvième année, mais a aussi séjourné en Espagne, où il a enseigné, et pris part à de nombreux événements au Québec, notamment à Saint-Hyacinthe et au Mont-Saint-Hilaire. L’Express l’a récemment rencontré.

«J’ai fait beaucoup de choses au cours des quatre dernières années, concède Marc Bergeron. Mes nombreux séjours en Suisse m’ont amené à me rendre dans d’autres pays. J’ai eu la chance d’enseigner dans l’école d’un petit village, tout près de Barcelone. Là-bas, quatre continents étaient représentés : l’Europe, l’Asie, l’Amérique du Nord et les pays de l’Est. J’étais le seul à représenter le Canada en art floral. Je devais, entre autres, créer un stand qui représentait le pays.»

«Land art»

Créateur original et passionné, véritable amant du travail en nature, Marc Bergeron est surtout investi dans le land art. En fait, si cette forme d’art n’existait pas, il y a fort à parier qu’il l’aurait inventée. D’ailleurs, il figure parmi les pionniers de ce style particulier au Québec.

«En ce qui concerne la Suisse, je m’y rendrai pour une dixième année consécutive cette année, en juin, toujours pour le «land art». Là-bas, les participants y vont de créations extérieures dans un site ouvert au public. Lorsque les artistes sont sur place, de 2000 à 5000 passent chaque semaine pour admirer leur travail et leurs différentes techniques. Cette année, il y aura deux artistes pour chacun des 12 pays représentés», partage Marc Bergeron.

La durée de vie d’une œuvre de «land art» peut varier de quelques secondes à cinq ou six ans, dépendant de sa fragilité, de son environnement et des conditions climatiques. La chaleur, le froid, la pluie et la neige ont évidemment une incidence directe sur leur longévité. En tenant compte de cette réalité, force est d’admettre qu’il est particulièrement intéressant de voir l’œuvre prendre forme sous la main de l’artiste en temps réel.

Reconnu pour son originalité et la qualité de ses créations, ce dernier ne s’est pas improvisé dans le monde du «land art», lui qui bénéficiait déjà d’une excellente réputation de créateur dans l’art floral.

«Je crois que ma force réside dans le fait que je ne m’inspire pas des autres créateurs. Le thème qui m’inspire le plus est la nature. Cependant, c’est un plaisir pour moi de sortir de mes zones de confort. C’est stimulant. D’autre part, c’est important pour moi de transmettre mon savoir aux jeunes», fait valoir celui qui a plusieurs projets en tête pour la prochaine année, notamment des séjours en Lituanie et en Suisse au printemps et, à confirmer, des périples au Danemark et en Espagne à l’automne.

Nacre Canada

En 2006, Marc Bergeron a créé l’entreprise Nacre Canada, spécialisée dans les magazines spécialisés et les livres destinés aux fleuristes. Le magicien de l’art floral est également responsable de la distribution de Nacre Canada dans l’ensemble du pays.

@R:«L’art floral a beaucoup évolué au cours des 30 dernières années, assure Marc Bergeron, qui travaille chez Fleuriste Bergeron depuis 35 ans. Grâce à Nacre Canada, nous pouvons accueillir au Québec des artistes de partout, notamment de la France, de Singapour, de l’Italie et de la Lituanie. En avril prochain, nous aurons la visite de Marina Bulatova, une créatrice de Moscou, expose Marc Bergeron. Plus de 200 personnes viennent d’aussi loin que des provinces maritimes et de l’Ontario pour assister à ces événements. Les conférences qui sont données sont des plus intéressantes.»

Drummondville a été visité à quelques reprises par des spécialistes en la matière. Des traducteurs sont sur place afin que tous les spectateurs puissent comprendre le propos des différents conférenciers.

Récemment, Nacre Canada a aussi mis sur pied une école nommée Nacre Académie. Cette dernière permet aux jeunes fleuristes et aux créateurs floraux d’apprendre et de démontrer leur savoir-faire.

«Avec cette école, nous souhaitons dénicher de nouveaux talents», indique M. Bergeron.

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