Pas si facile que ça de vendre une église

Par Gerard Martin
Pas si facile que ça de vendre une église
Il appartient maintenant à un agent immobilier de tenter de vendre l'église Saint-Philippe et son emplacement pour le moins intéressant pour un éventuel commerce. (Photo : Ghyslain Bergeron)

L’appel d’offres lancé en juin par la fabrique de la paroisse Saint-Jean-Baptiste en vue de la vente de l’église Saint-Philippe et de son presbytère étant demeuré sans réponse, c’est maintenant par l’entremise d’un agent immobilier que l’on tentera de disposer de la façon la plus équitable possible de ces biens.

Joint au téléphone, Gilbert Deshaies, président de fabrique, nous a confirmé que le comité responsable de la disposition de l’église et du presbytère Saint-Philippe, a accordé à Michel Goyette, de Royal Lepage Drummondville, le mandat de vendre cet immeuble situé à l’angle des boulevards Saint-Joseph et Mercure. Même s’il se dit déçu, mais non surpris, de l’échec de la formule de l’appel d’offres, M. Deshaies se montre raisonnablement plus confiant de trouver preneur avec le concours d’un professionnel puisque cela permet plus de souplesse. "Malgré tout cela, je me fais à l’idée que ça pourrait prendre de 2 à 3 ans pour que ce dossier connaisse un dénouement final, même si j’espère me tromper", de dire le président de fabrique qui est bien conscient que l’on ne vend pas une église comme un immeuble à appartements. Michel Goyette, celui-là même qui a accepté le mandat de la fabrique, est un peu plus confiant, même s’il est le premier à en reconnaître le caractère particulier. "Je ne me suis pas donné d’échéancier. Cela pourra prendre un mois comme un an, mais je suis convaincu qu’il y a quelqu’un à quelque part qui pourrait faire une bonne affaire en se portant acquéreur de cette église. Il s’agit de le trouver", a résumé bien simplement l’agent Royal Lepage. D’ailleurs, M. Goyette a déjà établi des contacts directs avec quelques acheteurs potentiels et, si cela ne porte pas fruit, il mettra de l’avant d’autres stratégies. Lorsque nous l’avons joint au téléphone, l’agent d’immeuble se préparait d’ailleurs à rencontrer M. Deshaies pour établir les autres moyens qui seront mis de l’avant pour publiciser cette mise en vente. Le prix demandé par la fabrique Saint-Jean-de-Brébeuf est de 345 000 $. On compte, bien sûr, sur la grandeur du terrain (53 130 pieds carrés) et sur son emplacement stratégique à l’intersection des boulevards Saint-Joseph et Mercure dans une zone à forte incidence commerciale pour justifier le prix demandé. Au dire de Michel Goyette, selon les critères du marché, il est permis d’espérer 6 $ du pied carré dans ce secteur en particulier.

Saint-Simon

En ce qui a trait à l’église et au presbytère Saint-Simon, les choses ne bougent pas trop rapidement non plus, comme nous l’a indiqué M. Deshaies.

On sait que du côté de la fabrique, selon un souhait exprimé par les paroissiens, on aimerait que ces deux immeubles puissent demeurer à des fins communautaires. Des approches ont été faites auprès de la Commission scolaire des Chênes pour en connaître l’intérêt, d’autant plus que l’église est à proximité de deux écoles. Il semble que des considérations d’ordre monétaire constituent pour l’instant un empêchement à une entente avec la CSDC. Deux autres organismes du milieu auraient également manifesté leur intérêt pour ces biens paroissiaux, mais, selon le porte-parole de la fabrique, il n’y aurait rien d’imminent là non plus.

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