Quel système judiciaire !

Quel système judiciaire !

Samedi 11 avril, nous quittons la résidence pour l’avant-midi. À notre retour, quelle surprise : l’intérieur de notre maison est en désordre, des trous dans les murs, on appelle le 911 pour déclarer le vandalisme.

Après examen, le policier et l’enquêteur en viennent au même verdict : ce sont des trous provenant d’une arme à feu et notre maison est devenue une scène de crime (selon eux). Une enquête est ouverte. Il faut absolument trouver le ou les coupables.

Le lendemain, on découvre le coupable, mais quelle surprise, c’est notre voisin immédiat qui est une connaissance de l’enquêteur et son fils est à l’emploi de la SQ dans une autre MRC. La Sûreté du Québec se rend au domicile du tireur afin de procéder à son arrestation. Ils saisissent les armes et, selon eux, ils ne peuvent pas procéder à l’interrogatoire car monsieur est trop confus. Il passe la nuit chez lui. Selon les enquêteurs, aucune arme donc aucun danger pour les environs. La SQ nous affirme que ses armes lui seront confisquées jusqu’à la fin de ses jours. 48 heures après l’incident, il est hospitalisé pour quelques jours.

Sept balles ont atteint notre maison et une 8e a frappé la cheminée d’un autre voisin. Les dommages sont causés par une arme de chasse, une carabine 30-06. Plus de 2 mois se sont écoulés et toujours rien. Où est passé le procédé habituel ? Arrestation, accusation, enquête préliminaire et ainsi de suite… encore rien vu de tout cela.

Vendredi 12 juin, notre voisin tireur passe en cour criminelle pour confirmer l’enlèvement de ses armes. Ce n’est plus pour le restant de ses jours mais, pour 5 ans et, en plus, elles sont remises à son fils.

Après sa comparution, nous rencontrons l’enquêteur qui nous dit que, suite au rapport du médecin traitant et du psychologue, tout cela est dû à une mauvaise médication. On ne doit pas avoir trop d’attente, la procureure va examiner le dossier et il serait très peu probable que cette cause aille plus loin. Il serait dommage de déranger un juge pour un tel cas.

C’est très frustrant de constater une telle injustice. La population immédiate est estomaquée de voir comment tout se passe. C’est sûr que les dommages à la résidence sont réparés mais que dire des traumatismes causés. Certains enfants refusent de circuler devant sa maison, dont un qui doit consulter. C’est la panique quand un bruit survient sans être prévenu. La paix dans notre beau secteur résidentiel est troublée.

Nous n’avons rien contre le fait d’utiliser les contacts pour nous aider, mais quand c’est d’ordre criminel, nous pensons que tout devrait se dérouler selon ce qui est convenu.

Nous voulons bien croire que la médication (facile à dire) est la cause d’un tel délit mais pourquoi aucun membre de la famille n’est venu s’excuser pour ce malheureux geste. Maintenant il est trop tard pour accepter les excuses.

En terminant la rencontre, on nous a souhaité de passer un bel été en bon voisinage. Si ce n’est pas ça rire de nous, comment appelle-t-on cela ?

Nous ne voulons pas de compensation monétaire mais, qu’il soit reconnu au moins coupable d’utilisation d’une arme à feu de façon inappropriée et condamné à faire un don à C.A.V.A.C. (Centre d’aide aux victimes d’actes criminels). C’est trop facile de ne pas être responsable de tels gestes.

Guy Côté, Nicole Benoit

Notre-Dame-du-Bon-Conseil

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