Jacques Adhemar, l’oublié de notre mémoire collective

Jacques Adhemar, l’oublié de notre mémoire collective

Une  proposition parmi tant d’autres: renommer le pont de la Traverse qui enjambe la rivière Saint-François

Je suis Drummondvillois et, bien que n’étant pas historien, j’ai toujours eu de l’intérêt pour l’histoire de ma ville.

À cet égard, je suis fier de constater qu’un organisme comme la Société d’histoire de Drummond veille chez nous à ce que la mémoire collective survive et s’épanouisse.

Si j’écris aujourd’hui, c’est que je me questionne depuis des années sur l’absence de notre toponymie municipale d’un personnage méconnu mais pourtant important de l’histoire de Drummondville à l’époque de sa fondation. Ce personnage, c’est Jacques Adhemar. Lieutenant francophone (son rang dans les faits était celui de capitaine) de Frederick George Heriot lui-même, lequel le voyait littéralement comme son homme de confiance et à qui il vouait personnellement le plus grand des respects, Jacques Adhemar figure à n’en pas douter parmi les premiers bâtisseurs de notre ville qui sont dignes de notre mémoire alors que dans les faits, il est pratiquement absent de nos repères historiques. Je ne connais pas en détail la vie du premier marchand canadien-français de Drummondville – qui écrivait lui-même son nom (Adhemar) sans accent à ce que je me rappelle de mes lectures – mais j’ose croire que l’importance de son rôle dans la fondation de Drummondville, notamment en ayant été responsable de la construction de la première église Saint-Frédéric, lui mériterait une importante mention dans la toponymie drummondvilloise, bien au-delà de l’édifice résidentiel qui porte son nom rue Bousquet.

Pour que Drummondville honore enfin la mémoire de ce personnage important de son histoire, j’y vais de ma modeste proposition parmi tant d’autres possibilités : renommer le pont de la Traverse qui enjambe la rivière Saint-François, pont Jacques-Adhemar.

Mais, quel que soit le choix, ne serait-ce pas l’occasion idéale de profiter des célébrations du bicentenaire de 2015 pour donner enfin à ce bâtisseur de notre ville naissante une place à la hauteur du rôle qu’il a joué en nommant Jacques-Adhemar une importante infrastructure publique de Drummondville?

Marco Béchard, Drummondville

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