Ce n’est pas une faveur, c’est un devoir du député sortant

Ce n’est pas une faveur, c’est un devoir du député sortant
Le député de Sherbrooke

J’ai été stupéfait des propos du candidat du NPD [dans Drummond, François Choquette] (en poste pourtant depuis plus de 4 ans et 3 mois) sur les services à maintenir au bureau du député en période électorale.

L’article publié le 16 août 2015 dans la version papier de L’Express et depuis le 11 août dans la version web, ressemble en tout point à un publireportage, ou à tout le moins à une publicité directe pour la promotion du député sortant, tel que défini dans le Manuel des allocations et des services aux députés. Il y a des règles à respecter durant la période de dissolution du parlement et il y a des règles à respecter dans la Loi électorale du Canada concernant la publicité. De toute évidence, les règles n’ont pas été respectées.

Mais il y a pire encore. Le candidat du NPD et député sortant nous laisse croire qu’il est roi et maître de la décision de maintenir ou pas les services de son bureau de circonscription, affirmant qu’il «s’assurera tout au long de la campagne électorale du maintien des services qu’offre son bureau de circonscription», comme s’il nous faisait une faveur en maintenant les services. Non, ce n’est pas une faveur, c’est son devoir!

C’est une obligation de maintenir les ressources nécessaires aux services à offrir durant toute la période de dissolution du parlement. Compte tenu de la durée excessive de la campagne électorale, il devra faire du bureau plus souvent qu’il ne pense surtout qu’il recevra son plein salaire durant toute la campagne.

Même caché sous la forme de texte, cet article contient les éléments essentiels d’un encart publicitaire dans le but de promouvoir la candidature du député sortant. Tout y est; les services, l’adresse (nouvelle), les coordonnées pour le joindre et les heures d’ouverture (31.5 heures par semaine – pour la disponibilité et l’accessibilité, on repassera!). C’est clair que cet article constitue une publicité qui contrevient aux règles parlementaires et aux règles de la Loi électorale du Canada.

En faisant cette publicité, le candidat poteau du NPD de 2011 voulait-il démontrer qu’il a évolué? Est-il devenu un candidat poteau de la démagogie, de la prétention et de la contrevenance aux règles parlementaires et électorales?

Serge Cardin

Député du Bloc québécois dans Sherbrooke (1998-2011)

Député du Parti québécois dans Sherbrooke (2012-2014)

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