L’expérience d’Adams-Moisan, la fougue de Simoneau

L’expérience d’Adams-Moisan, la fougue de Simoneau
Xavier Simoneau se dit excité à l’aube de ses premières séries éliminatoires dans la LHJMQ. (Photo : Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. L’un en est à ses derniers milles dans le hockey junior majeur québécois. L’autre s’apprête à vivre son baptême de feu en séries éliminatoires. Ensemble, les inséparables Morgan Adams-Moisan, 20 ans, et Xavier Simoneau, 16 ans, ont formé cette saison l’un des duos les plus menaçants des dernières années chez les Voltigeurs.

Avant de débarquer à Drummondville en retour du défenseur Ryan DaSilva pendant le dernier camp d’entraînement, Morgan Adams-Moisan n’avait jamais amassé plus de 12 points en une campagne. Davantage reconnu pour son jeu robuste, son éthique de travail et son leadership, le vétéran ailier droit a sextuplé sa production offensive en 2017-2018. Auteur de 61 points, il a notamment enfilé 32 buts, un sommet chez les Voltigeurs.

«Si on m’avait dit que j’aurais marqué 32 buts avant le début de la saison, j’aurais été très sceptique! Mais pendant toute l’année, on a travaillé fort en équipe. J’ai eu la chance de jouer avec Simoneau. C’est tout un passeur. Il m’a aidé à compter des buts, mais aussi à m’améliorer comme joueur. Je n’aurais pas pu demander mieux», a commenté Adams-Moisan après le dernier match de la saison régulière.

«Cette année, on forme un groupe très spécial, a continué le colosse de 6 pieds, 3 pouces et 215 livres. Même si notre équipe est très jeune, on a démontré qu’on peut rivaliser contre n’importe qui dans cette ligue.»

Le printemps dernier, Adams-Moisan a aidé l’Armada à atteindre la finale de la coupe du Président, où l’équipe s’est avouée vaincue devant les Sea Dogs de Saint-Jean. Yvan Mongo et Connor Bramwell ont également été des acteurs importants dans ce long parcours éliminatoire, quelque temps avant de passer aux Voltigeurs. À lui, seul, ce trio totalise pas moins de 111 matchs d’expérience en séries.

«Cette année, on ne veut pas juste se rendre en finale. Notre but à tous les trois, c’est vraiment de gagner la coupe. C’est notre dernière chance de tout ramener», a lancé Adams-Moisan avec conviction.

«Avec notre bagage d’expérience, on va pouvoir montrer aux gars comment se comporter en séries, a-t-il poursuivi. On sait comment gagner, comme sécuriser une victoire et aussi comment rebondir après une défaite.»

«Les séries, c’est très long. Il va falloir agir en équipe très mature. Que ce soit après une victoire ou une défaite, il ne faut rien tenir pour acquis. L’un des aspects les plus importants, c’est d’être capable de bien gérer nos émotions. Il ne faut jamais être trop haut ou trop bas», a encore ajouté l’athlète natif de La Tuque.

Entouré des membres de sa famille, Morgan Adams-Moisan a été honoré pour sa carrière junior avant le dernier match des Voltigeurs. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Avant le dernier match de la saison régulière, les Voltigeurs ont rendu hommage à Adams-Moisan, Bramwell et Mongo pour l’ensemble de leur carrière junior. Entourés des membres de leur famille, les trois joueurs de 20 ans ont reçu une montre ainsi qu’un cadre.

«J’étais un peu ému. De vivre ça avec ma famille, c’était un moment exceptionnel. Ça fait quatre ans que je suis dans cette ligue. C’est une belle reconnaissance. Les Voltigeurs, c’est une belle famille. Je suis très heureux de finir ma carrière ici», a confié le numéro 17 des Rouges.

«À mon arrivée chez l’Armada, mon capitaine Daniel Walcott m’avait dit qu’une carrière junior, ça passait très vite. Je l’ai pris à la légère sur le coup, mais maintenant que je l’ai vécu, je réalise qu’il avait raison. Il faut profiter de chaque moment», a-t-il ajouté.

Pressenti pour faire le saut dans le circuit universitaire canadien la saison prochaine, Adams-Moisan pourrait également avoir attiré l’attention d’une équipe professionnelle en raison de ses performances dans l’uniforme des Voltigeurs. «Je veux évidemment jouer dans le meilleur calibre possible la saison prochaine, mais pour l’instant, je ne pense qu’à une seule chose. Toutes mes énergies sont concentrées sur les séries.»

Simoneau, le compétiteur-né

De son côté, Xavier Simoneau n’a pas tardé à s’imposer à ses premiers coups de patin dans la LHJMQ. Alliant talent, vitesse, fougue et caractère, le petit joueur de centre a totalisé 45 points, dont 17 buts. Il s’agit de la meilleure saison pour un attaquant de 16 ans des Voltigeurs depuis Guillaume Latendresse en 2003-2004.

«Je ne m’attendais pas à jouer autant à ma première saison. Je m’attendais à apprendre dans un rôle moins important. Je suis fier de ma saison, mais par-dessus tout, je suis fier de ce qu’on a accompli collectivement. Il n’y a pas grand-monde qui aurait misé sur nous en début de saison», a lancé le choix de première ronde (neuvième rang au total) de l’équipe au dernier repêchage.

Selon Simoneau, les succès des Voltigeurs s’expliquent par l’esprit de corps qui règne tant dans le vestiaire que sur la glace.

«On est une équipe unie. On se soutient les uns et les autres. Nos joueurs de 20 ans ont pris les jeunes sous leurs ailes. On a tellement une belle chimie. C’est ce qui nous permet d’avoir de grands espoirs déjà cette année», a affirmé la fierté de Saint-André-Avellin.

«Maintenant qu’on a fait taire ceux qui disaient qu’on était trop jeune cette saison, on veut faire la même chose en séries. On y croit. On a eu 68 matchs pour se préparer. On est maintenant prêt à avancer vers notre prochain défi, le Cap-Breton», a-t-il ajouté, en ne cachant pas son excitation à l’aube de son premier match éliminatoire.

Que ce soit en séries dans l’uniforme de l’Intrépide de Gatineau, au Défi d’excellence regroupant les meilleurs espoirs de la LHJMQ ou encore au Défi mondial des moins de 17 ans, Xavier Simoneau est toujours parvenu à tirer son épingle du jeu dans les moments corsés. Le jeune attaquant a d’ailleurs réussi cinq buts gagnants cette saison, un sommet qu’il partage avec Yvan Mongo chez les Voltigeurs.

«Je suis un compétiteur-né. J’ai toujours aimé ça jouer dans les moments qui comptent, comme en séries. C’est souvent là que je suis à mon meilleur», a conclu l’athlète de 5 pieds, 7 pouces et 172 livres.

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