Les Grandes Gueules effectuent un retour remarqué sur Radio Énergie

Par Maxime Rioux
Les Grandes Gueules effectuent un retour remarqué sur Radio Énergie
Le 18 janvier dernier

Les deux complices qui forment le duo Les Grandes Gueules, Mario Tessier et José Gaudet, ont repris les rennes d’une émission visant à raccompagner les citoyens du Québec dans le rire. Diffusée à travers la province sur les ondes de Radio Énergie, notamment sur celles de CJDM 92,1 FM, à Drummondville, cette émission revient dans une version quelque peut différente, mais durant laquelle l’humour particulier de ces deux grands amis obtient la part du lion.

D’abord, l’émission des Grandes Gueules débute désormais à 15 h plutôt qu’à 15 h 30 et se termine à la même heure, soit 18 h. «C’est une tendance qui s’étend un peu partout dans le monde, note Mario Tessier. Le monde commence à travailler plus tôt et les journées de travail se terminent aussi plus tôt. En commençant à 15 h, nous sommes certains d’avoir pas mal tout le monde avec nous. On s’estime chanceux d’être en réseau et de pouvoir se faire entendre de toute la population du Québec.»

D’autre part, si l’humour est toujours reine, les Grandes Gueules ont choisi d’intégrer de nouveaux ingrédients à leur recette. «Nous avons maintenant une chronique qui s’appelle «Ça pleure aussi un homme». À l’intérieur de celle-ci, José et moi allons nous permettre d’être nous-mêmes et d’y aller d’anecdotes. Il y aura même place à une certaine tendresse et à des moments touchants», partage Mario Tessier.

D’autres nouveautés sont au programme, notamment un débat où deux personnages créés par les humoristes tenteront de faire valoir leur opinion respective. «Nous allons aussi reconstituer des nouvelles que certaines personnes auraient pu manquer. Évidemment, la reconstitution sera faite à notre manière. Par exemple, nous allons parler de ce qui arrive à Tiger Woods. Le vendredi, nous présentons «Grandes Gueules And Friends», une émission durant laquelle nous recevons un artiste, un chanteur ou un musicien. Nous lui demandons de chanter une de ses chansons et d’interpréter une pièce qui n’est pas de son cru. Jusqu’ici, nous avons accueilli Garou, Mario Pelchat et Bruno Pelletier», explique l’humoriste.

Autre nouveauté : l’Encan du bonheur. Cette portion d’émission, créée dans le but de faire rigoler les auditeurs, comporte toutefois un volet altruiste. «Nous demandons à une personne d’apporter un objet quelconque au studio afin de le mettre à l’encan. Pour ma part, j’ai déjà vendu un grille-pain à quatre tranches qui ne fonctionnait plus que pour une seule tranche de pain. Le beau côté, c’est que nous remettons l’argent de cette vente à un organisme. Par exemple, il y a quelque temps, nous avons pu remettre la somme de 300 $ à la Fondation du cancer du sein du Québec. L’acheteur, qui avait acheté une simple soupière, avait choisi de doubler la mise puisque sa femme venait d’apprendre qu’elle était atteinte d’un tel cancer. Nous passons donc de bons moments à rire tout en soutenant de bonnes causes», fait valoir Mario Tessier.

En lien avec les journalistes Renaud Lavoie et Luc Gélinas, du Réseau des sports, les Grandes Gueules suivent aussi de près tout ce qui touche les Canadiens de Montréal. «En ce moment, nous sommes très près de ce qui se passe à Vancouver durant les Jeux olympiques et tout au long de l’année, nous suivons les Canadiens», assure celui qui a connu José Gaudet il y a 26 ans et qui travaille en duo avec ce dernier depuis une vingtaine d’années.

Mine de rien, les deux amis travaillent quelque dix heures par jour pour arriver à présenter leur matériel sur les ondes. «En partant, il y a trois heures de micro chaque jour. À cela, il faut ajouter le temps nécessaire pour écrire les numéros. Nous avons constamment des «flashs». Par exemple, José travaille présentement sur un personnage de Julien Poulin pour faire référence à la série «Rock et Rolland». Récemment, on a aussi présenté un nouveau personnage, Roland, qui ne termine pas ses phrases», partage celui qui dit ne pas ressentir de stress avant d’entre en ondes, mais plutôt une agréable fébrilité.

Rejoignant tout près de 1 200 000 auditeurs, les Grandes Gueules travaillent comme les professionnels qu’ils sont devenus. Ils savent parfaitement manier l’humour et, du fait même, à quel moment s’arrêter ou carrément s’abstenir. Le meilleur exemple est certainement le personnage de Jean-Marie Dieudonné (le personnage haïtien qui cumule les propos aussi tordus que tordants) qui a brillé par son absence à la suite du séisme survenu en Haïti. «Il y a des choses qui ne sont absolument pas drôles et dont il est impossible de rire. Ce qui s’est passé en Haïti est terrible et je vois mal de quelle façon il aurait été possible de faire intervenir ce personnage dans ces circonstances, se dit d’avis Mario Tessier. Par contre, Jean-Marie Dieudonné était récemment de retour en ondes, mais dans un tout autre contexte.»

Bref, le retour des grandes Gueules marque certainement d’heureuses retrouvailles entre le sympathique duo et ses admirateurs, mais aussi une nouvelle ère qui sera aussi marquée par la variété et une plus grande place à l’improvisation. «Il y a autant de sketchs d’humour qu’avant, mais la présentation est différente», observe celui qui campe notamment le populaire personnage d’Eddy Shack.

Spectacles

En ce qui concerne les spectacles en salle, le duo compte bien y revenir un de ces jours.

«Nous avons vendu 150 000 billets en un an et cinq mois. Ce n’est donc pas en raison d’un insuccès que nous avons choisi de revenir à Radio Énergie (NRJ). Nous avons pris un an pour écrire ce «show»-là et les salles étaient pleines. Ça a été une très belle expérience. On nous a fait une offre alléchante et nous étions prêts à revenir. On aime faire plusieurs choses, soutient Mario Tessier. Par exemple, nous travaillons aussi au Gala Artis. Ça nécessite quatre à cinq mois de travail pour un seul soir de télé!»

Bref, avec en poche la myriade de prix et de mentions reçue au cours de leur prolifique carrière, les Grandes Gueules poursuivent leur mission première, celle de faire rire, mais de façon professionnelle.

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