Le numéro 12 de Steve Chartrand immortalisé (photos)

Le numéro 12 de Steve Chartrand immortalisé (photos)

Dans l’histoire de la Ligue de hockey junior majeur du Québec, peu de choix de 12e ronde -n’ayant jamais atteint la Ligue nationale de surcroît- ont marqué à ce point l’histoire de leur équipe pour voir leur chandail être retiré. C’est pourtant l’honneur que Steve Chartrand a reçu, vendredi soir, quand les Voltigeurs de Drummondville ont hissé son numéro 12 dans les hauteurs du Centre Marcel-Dionne.

En rejoignant Daniel Brière, Ian Laperrière et Steve Duchesne, celui qui a fait vibrer les partisans drummondvillois entre 1986 et 1990 est devenu le quatrième immortel de l’histoire des Voltigeurs. Le Verdunois de 39 ans, qui réside aujourd’hui en Angleterre, a accepté cet honneur avec émotion. «Je conserve d’excellents souvenirs de mon passage à Drummondville. Quand les Voltigeurs m’ont repêché, je n’aurais jamais cru marquer plus de 200 buts. J’ai eu la chance d’évoluer avec de bons compagnons de trio, dont Daniel Doré, Martin Bergeron et Claude Boivin», a-t-il humblement souligné dans une entrevue accordée au www.journalexpress.ca.

La feuille de route de Steve Chartrand est impressionnante. En quatre saisons dans l’uniforme des Voltigeurs, il a fracassé trois records d’équipe, récoltant 460 points en 252 parties. Aucun autre joueur n’a amassé autant de points dans l’histoire des Voltigeurs. Encore aujourd’hui, le nom de Chartrand figure au 18e rang des meilleurs pointeurs de l’histoire de la LHJMQ. «Durant mon passage ici, l’équipe a connu des hauts et des bas. On a atteint le tournoi de la Coupe Memorial en 1988, mais ce ne fut pas un gros succès. On croyait pouvoir aller jusqu’au bout, mais rendu là-bas, ça n’a pas cliqué. Comme on avait tout donné pour se rendre jusque-là, on a fini par manquer de gaz», a témoigné Steve Chartrand.

Une carrière bien remplie

Repêché en 12e ronde par les Maple Leafs de Toronto en 1989, Steve Chartrand n’aura finalement disputé qu’un seul match hors-concours dans la Ligue nationale. Après avoir disputé quelques joutes à Newmarket, dans la Ligue américaine, il a décidé de s’expatrier en Angleterre, où il a dominé au sein de différentes ligues entre 1990 et 2004, connaissant notamment des saisons de 228 points à Solihull et de 254 points à Blackburn. L’organisation du Blaze de Coventry (British National League) lui a d’ailleurs rendu hommage en retirant son chandail numéro 12, en 2004.

«Je n’ai jamais joué pour recevoir des honneurs, mais c’est sûr que ça fait chaud au cœur. J’étais très surpris quand les Voltigeurs m’ont appelé pour me dire qu’ils voulaient retirer mon chandail. Pour moi, c’est un grand honneur», a indiqué Chartrand, qui a pu renouer avec ses ex-coéquipiers Frédéric Chabot, Éric Plante, Michel Bergeron et Daniel Vincelette ainsi qu’avec ses ex-entraîneurs Michel Parizeau et Gervais Rioux.

Une saison de misère

Ironiquement, les Voltigeurs n’avaient signé que 14 victoires en 70 parties lors de la dernière campagne de Steve Chartrand à Drummondville, en 1989-1990. Cette année-là, l’équipe avait été exclue des séries éliminatoires pour la deuxième fois de son histoire.

«Je me rappelle que l’équipe avait connu une séquence record de 15 défaites pour commencer l’année pendant que je faisais mes débuts dans la Ligue américaine. À mon retour, j’ai marqué sept buts dans une victoire de 9-1 pour mettre fin à cette séquence. Finalement, j’ai joué 44 matches à Drummondville avant d’être rappelé à Newmarket», a raconté Steve Chartrand.

Aux joueurs des Voltigeurs qui s’apprêtent à clôturer une saison de misère, Steve Chartrand a lancé le message suivant : «Quoi qu’il arrive, il ne faut jamais abandonner. En raison de la distance, je n’ai pas beaucoup suivi les Voltigeurs au cours des dernières années, mais je sais que l’équipe est présentement en reconstruction. Les gars sont jeunes, mais la saison prochaine, ils vont avoir plus d’expérience. Les matches qu’ils échappaient cette année, ils vont être capables de les gagner l’an prochain. Il s’agit simplement de ne pas lâcher et de continuer à travailler», a-t-il dit en conclusion.

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