Le Motel Drummond ravagé par les flammes

Le Motel Drummond ravagé par les flammes

Le Motel Drummond a été la proie des flammes, tôt ce matin. Les pompiers de Drummondville ont dû procéder à l’évacuation de la vingtaine de clients qui se trouvaient sur place. Personne n’a été blessé, mais l’incendie a causé de lourds dégâts au bâtiment.

C’est un automobiliste qui circulait sur l’autoroute Jean-Lesage qui aurait contacté le Service de sécurité incendie de Drummondville. À leur arrivée sur les lieux, vers 4 h 15, les pompiers ont constaté que de la fumée s’échappait abondamment du toit et que des flammes de trois ou quatre mètres sortaient de la toiture.

Toutes les chambres de cette aile du motel, à l’exception d’une seule, étaient occupées. «Le motel n’était pas encore complètement évacué, alors c’était notre première priorité, a indiqué le directeur des opérations au Service de sécurité incendie de Drummondville, Yves Beaurivage. On a cogné à toutes les portes et des gens dormaient encore.»

Régis Harton, de Rivière-du-Loup, était au nombre des clients du Motel Drummond. Il a été réveillé tôt ce matin par un bruit qui ressemblait à de la grêle. Il s’est levé, puis a aperçu par la fenêtre un homme qui criait au feu pendant que d’autres couraient en pyjama malgré le froid. «Je me suis habillé et je suis sorti. Le feu était pris dans l’entretoit. Il était temps qu’on sorte. Disons que ça réveille mal», a-t-il commenté.

Les pompiers drummondvillois ignorent toujours la cause du sinistre. Selon le chef Beaurivage, rien ne laisse indiquer qu’une main criminelle aurait pu allumer le brasier. La thèse d’un problème électrique serait plus probable.

Les sapeurs, qui étaient une trentaine au plus fort de l’incendie, ont pratiqué une tranchée sur le toit de l’édifice en flamme pour confiner le brasier dans un secteur. Le feu a été maîtrisé vers 6 h. Les dégâts seraient de l’ordre de 200 000 $, mais le propriétaire du motel Drummond, Alain Lamothe, croit que la facture sera plus élevée. «Dix-huit chambres ont été touchées, mais l’eau et la fumée en ont affecté d’autres, sans compter la réception, le bar et le restaurant. Il y avait vraiment un beau feu d’artifice ici quand je suis arrivé», a-t-il affirmé.

M. Lamothe s’est vu contraint de fermer son établissement jusqu’à nouvel ordre. Ce matin, il ignorait encore ce qu’il allait advenir de la quinzaine d’employés du Motel Drummond. À l’aube du temps des Fêtes, ils se retrouvent temporairement sans emploi.

C’est le cas de Solange Lambert, qui travaille au motel depuis 15 ans. Il n’en croyait tout simplement pas ses yeux lorsqu’elle s’est présentée sur les lieux, ce matin. «C’est épouvantable», a-t-elle lancé.

Alain Lamothe avait encore investi 60 000 $ cette année pour améliorer son motel. Devant l’ampleur des dégâts, toutes les réservations en vue de la période des Fêtes devront être annulées. «Je ne suis pas trop joyeux ce matin même si le soleil est radieux. C’est une entreprise familiale ici. Nos lueurs de demain sont chambardées. Le temps des Fêtes va être sombre cette année…», a-t-il commenté.

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