L’aventure de la NCAA appelle quatre joueurs de tennis d’ici

L’aventure de la NCAA appelle quatre joueurs de tennis d’ici
Faisant la fierté du tennis drummondvillois

TENNIS. C’est une grande aventure que quatre jeunes joueurs de tennis drummondvillois s’apprêtent à vivre. Ayant décroché une bourse d’études sportives dans une université américaine, un exploit que seuls quelques rares Québécois arrivent à réaliser chaque année, Louis-Philippe Hamel, Jérôme Desrosiers, Marc-Olivier Tourigny et Alexandre P. Bouchard viennent de s’envoler vers les États-Unis.

Formés au sein du Club de tennis intérieur René-Verrier et du programme sport-études du Collège Saint-Bernard, Hamel, Desrosiers, Tourigny et Bouchard ont été recrutés par un établissement membre de la NCAA à la suite d’un processus de sélection rigoureux. Ces quatre talentueux étudiants-athlètes fréquenteront donc respectivement les universités de Northern Illinois (division 1), de Wingate en Caroline du Nord (division 2), de Norwich au Vermont (division 3) et du Texas à Tyler (division 3). Âgés de 18 ans, les trois premiers entameront des études dans le domaine de l’administration et des finances tandis que Bouchard, 21 ans, s’investira dans un programme en génie mécanique.

«On joue tous au tennis depuis une dizaine d’années environ. Après nos années juniors, on voulait trouver une façon de continuer à jouer dans un niveau élevé tout en étudiant. On est très heureux d’avoir réussi. Durant tout l’été, on s’est d’ailleurs entraînés très fort pour arriver prêts aux États-Unis», partagent-ils, en soulignant à grands traits le rôle crucial des entraîneurs drummondvillois Pierre-André Labrosse, Sylvain Ruest et Yann Lefebvre dans leurs succès.

Pour obtenir une bourse dans une université américaine, les candidats en provenance de tous les pays doivent respecter des exigences strictes, tant sur le plan sportif que scolaire. C’est donc un long processus que les quatre jeunes Drummondvillois ont traversé durant la dernière année.

«Pour se faire recruter, il faut envoyer des vidéos de nos performances aux coachs des différentes universités. S’ils sont intéressés, ils nous rappellent. Par la suite, ils suivent nos résultats attentivement. On doit respecter certaines conditions et passer des examens. Les coachs recherchent des joueurs qui sont forts dans toutes les facettes du jeu. Chaque université recrute seulement six joueurs par équipe», explique Jérôme Desrosiers.

Passion et inspiration

Durant la saison, des séances de conditionnement physique, des entraînements sur le terrain et des compétitions rythment la vie des étudiants-athlètes en tennis. Et au pays de l’Oncle Sam, le sport étudiant est pris au sérieux! Déterminant la renommée de chaque université, les tournois par équipe de la NCAA déchaînent les passions.

«Là-bas, il faut performer! C’est très compétitif. Il faut avoir un mental à toute épreuve et faire preuve de détermination chaque jour. Pendant les matchs, il ne faut surtout pas donner un point gratuit. Tu représentes ton université, alors tu dois être prêt à mourir sur le terrain pour gagner. Tu dois t’entraîner fort chaque jour. Tu dois aussi garder tes notes élevées pour conserver ta bourse», expose Alexandre P. Bouchard.

À l’issue de leurs études d’une durée de quatre ans, quelques étudiants-athlètes tentent leur chance sur le circuit professionnel, une avenue qui intéresse d’ailleurs Louis-Philippe Hamel.

«Peu importe ce qui arrive, tu as ton diplôme en poche. Pour ma part, à la fin de mes études, j’aimerais ouvrir une académie pour enseigner le tennis aux jeunes de Drummondville», laisse entendre Marc-Olivier Tourigny.

Comme beaucoup d’autres jeunes as de la raquette, les quatre amis trouvent inspiration à travers toute la fièvre entourant les récentes performances des joueurs professionnels canadiens Eugénie Bouchard, Milos Raonic et compagnie. Plus que jamais, le tennis gagne en popularité au Québec.

«Il y a quelques années, il n’y avait pas de joueurs canadiens parmi les meilleurs au monde. Aujourd’hui, il y en a quatre ou cinq qui performent très bien sur la scène internationale. C’est certain que ça sert de motivation. On sent aussi que les Québécois en général s’intéressent de plus en plus au tennis. C’est un sport qui monte en flèche.»

«On le constate bien à Drummondville avec tous les jeunes qu’on voit chaque jour sur les terrains. Les nouveaux terrains de terre battue du parc Bernier contribuent à toute cette effervescence entourant le tennis.»

Faisant eux-mêmes la fierté du tennis drummondvillois, Hamel, Desrosiers, Tourigny et Bouchard espèrent maintenant que leur cheminement inspirera les jeunes talents d’ici.

«On est l’exemple parfait qu’il n’y a rien d’inaccessible et que le tennis peut mener loin. Il suffit de toujours continuer à travailler fort.»

Un sport populaire à Drummondville…

– Il existe 31 terrains de tennis extérieurs à Drummondville, dont les huit surfaces en terre battue du parc Laurent-Bernier construites en 2012 au coût de 1,5 million de dollars…

– On dénombre également cinq terrains intérieurs au Complexe sportif…

– Depuis juin dernier, la population peut jouer gratuitement sur les terrains synthétiques extérieurs de Drummondville…

– Les terrains du parc Milette seront bientôt fermés pour permettre la réalisation de travaux de réfection majeurs. On procédera à la refonte en profondeur des trois surfaces de jeu et à un changement de clôture…

– Du 14 au 22 mars 2015, les installations du Club de tennis intérieur René-Verrier de Drummondville accueilleront une étape du circuit des Challengers Banque Nationale. Organisés par Tennis Canada, ces tournois professionnels permettent aux jeunes joueurs canadiens de vivre une première expérience internationale…

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