ATTRACTION. Les amateurs de parapsychologie et de fantômes seront déçus d’apprendre que la Cour supérieure a ordonné la fermeture de l’asile de Sainte-Clotilde, sur le rang de la Rivière-de-l’Est, pour des raisons de sécurité.
Le bras de fer entre la municipalité de Sainte-Clotilde-de-Horton et le propriétaire du bâtiment est terminé. Dans un jugement de 21 pages, déposé le 18 octobre 2017, la cour «ordonne à toute personne qui n’est pas autorisée pas la demanderesse ou pas la défenderesse… ou qui ne fait pas partie des services d’urgence… ou de service gouvernementaux, de ne pas accéder à l’intérieur du bâtiment… sous peine d’outrage au Tribunal.»
La cour ordonne que l’accès au bâtiment, sauf pour y faire des travaux, soit interdit. De plus, des affiches interdisant l’accès devront être installées sur le bâtiment.
Le propriétaire devra aussi, dans un délai de 10 jours, barricader complètement les ouvertures du sous-sol, du rez-de-chaussée et du premier étage du bâtiment de manière à n’y laisser entrer personne, les portes pouvant être munies de cadenas.
Une clôture ancrée dans le sol d’au moins 1,50 m devra être installée tout autour du bâtiment concerné, et ce, à un minimum de 9,14 m (30 pi). Un délai de 10 jours a été donné au propriétaire afin qu’il puisse réaliser les travaux.
Même si aucun accident n’est survenu dans l’édifice au fil du temps, on peut lire dans le jugement, entre autres, qu’un risque d’incendie est toujours présent même si le nettoyage des lieux a amenuisé les risques et que le manque d’éclairage pourrait nuire à une évacuation d’urgence. Le Tribunal est d’avis qu’en regard du règlement sur la construction, il est préférable de fermer l’accès au bâtiment plutôt que d’en permettre l’accès et d’exposer les visiteurs inattendus à des risques inconsidérés.
Les chasseurs de fantômes devront dorénavant se trouver une nouvelle niche afin de tenter d’entrer en contact avec les esprits de l’au-delà.
L’événement d’Halloween annulé
Les 3 et 4 novembre devait se tenir un événement d’horreur dans l’asile. Le promoteur, Patrick Bellerose, a été obligé d’annuler les soirées. «On s’est fait avoir un peu… Je vais consulter un avocat et je vais certainement prendre des mesures légales contre le propriétaire. On avait déjà investi un bon montant dans la place pour sécuriser les lieux. Ceux qui avaient acheté des billets peuvent les échanger au Sentier de la peur 3, ou se faire rembourser. Je suis vraiment désolé de tous les désagréments que cela cause aux gens qui voulaient venir», a commenté le passionné de l’horreur.
