La technologie D-Box est opérationnelle au cinéma RGFM

Par Maxime Rioux
La technologie D-Box est opérationnelle au cinéma RGFM

En ajoutant 8 $ au prix de leur billet, les spectateurs du cinéma RGFM peuvent désormais «vivre» la technologie mise au point par l’entreprise D-Box. Déployée pour certains films du Box Office, celle-ci consiste à faire bouger les bancs de façon à imiter l’action qui se déroule dans le film, mais tout en finesse et en subtilité.

«Il est important que le monde sache que nous sommes bien loin des attractions qu’on pouvait voir dans certains parcs d’attractions il y a quelques années, précise d’emblée Guy Marcoux, vice-président marketing chez D-Box. Nous parlons de mouvements réalistes et immersifs. Notre objectif n’est pas de «sortir» les spectateurs du film, mais bien de les aider à «rentrer dedans» davantage.»

L’auteur de ces lignes, qui a été convié avec d’autres membres des médias à vivre «l’expérience D-Box», confirme que l’effet global est beaucoup plus subtil que celui provoqué par les systèmes de ce genre créés il y a plusieurs années. Durant cette démonstration de 25 minutes, spécialement conçue pour faire vivre la panoplie de possibilités offertes par l’appareil, les scènes de films d’action se succèdent à un rythme d’enfer : courses de motos et de voitures, montagnes russes, déraillement d’un train, bagarres, fusillades et accidents de la route sont autant de situations qui gagnent en «réalité» avec le soutien des sièges mobiles. Des inclinaisons, des vibrations, de petites secousses et des tremblements de différentes puissances contribuent à donner un aspect réel à ce genre de scènes d’action.

«Cette technologie s’est beaucoup affinée avec le temps, explique Guy Marcoux. C’est beaucoup plus subtil. Les gens qui créent les mouvements sont de véritables artistes qui travaillent dans les plus gros studios du monde. Chaque film nécessite environ 600 heures de travail. Cette année, entre 15 et 18 longs-métrages seront dotés de la technologie D-Box. Le film «Tron» est le 22e à avoir été fait en D-Box .»

Petite compagnie ayant vu le jour à Longueuil, D-Box a en effet réussi à créer des alliances avec les plus grands studios de Hollywood, notamment Paramount, Walt Disney, Universal, Fox, Sony et Warner Bros. Les films, lorsqu’ils sont terminés, sont envoyés dans ces studios spécialisés afin que des spécialistes puissent analyser chaque scène et créer le mouvement qui se prêtera à chacune d’elles. Cependant, au dire de M. Marcoux, la technologie n’est pas applicable à chaque instant : de 30 % à 50 % d’un film est doté de cette nouvelle technologie.

«Certains films ne se prêtent pas du tout à la technologie D-Box. Nous visons surtout les «blockbusters» ayant du potentiel en ce sens», expose Guy Marcoux.

Le cinéma RGFM est le quatrième lieu de diffusion à accueillir ce nouveau joujou dernier cri. Dans une salle de 224 sièges, on dénombre 24 de ces nouveaux sièges spécialement identifiés et présentant un dispositif de réglage permettant d’ajuster la puissance du mouvement ou de l’arrêter. Si l’engouement le justifie, les propriétaires du cinéma RGFM entendent bien en ajouter.

«Nous sommes heureux de donner la chance aux cinéphiles de la région de pouvoir vivre cette expérience ultime», a partagé Guillaume Venne, copropriétaire des cinémas RGFM.

Du côté de D-Box, le succès semble croître avec l’usage.

«Nous avons équipé 46 cinémas à travers le monde jusqu’à maintenant, indique le VP marketing. La plupart sont situés aux États-Unis, mais nous en comptons aussi cinq au Japon et quelques-uns dans les Pays-Bas. Selon un récent sondage indépendant, 91 % des utilisateurs se sont dits satisfaits», laisse entendre Guy Marcoux.

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