La CRÉ Centre-du-Québec refuse de financer une descente pour bateaux

La CRÉ Centre-du-Québec refuse de financer une descente pour bateaux
En attirant une clientèle plus fortunée que la moyenne

Les représentants de la CRÉ Centre-du-Québec ont refusé, jeudi, d’accorder les 50 000 $ demandés afin d’instaurer une rampe de mise à l’eau à l’aéroport de Drummondville. Même si elle trouve regrettable cette décision, la Ville entend tout de même aller de l’avant avec ce projet.

Si une descente de mise à l’eau est déjà existante pour l’usage exclusif des hydravions, le projet initial de la Ville de Drummondville consiste à aménager un quai, une clôture de mailles et un réservoir à essence avec pompes à cet endroit.

Le but est d’offrir une descente gratuite pour les plaisanciers de plus en plus nombreux à vouloir circuler sur la partie navigable de la rivière Saint-François. Un service d’essence leur serait également offert.

Au dire du directeur adjoint de la Ville de Drummondville, Stevens Watkins, le but était d’aménager des installations semblables à celle que l’on retrouve aux abords du lac Memphrémagog, au centre-ville de Magog.

Tout en montrant les plus beaux paysages de la ville, ce projet compte augmenter l’achalandage des embarcations sur la Saint-François, à la satisfaction des citoyens d’ici et d’ailleurs.

En attirant une clientèle plus fortunée que la moyenne, la Ville croit générer des retombées économiques positives sur le territoire.

Or, la CRÉ Centre-du-Québec a statué que ce projet semblait peu structurant pour le développement touristique, d’autant plus qu’aucun emploi n’allait être créé ou maintenu.

«Le promoteur n’a pas réussi à faire la démonstration du potentiel de développement touristique pour en faire un produit intéressant pouvant satisfaire une clientèle touristique dans une perspective de développement intégré et concerté», est-il inscrit dans le document d’analyse.

Celui-ci fait plutôt mention que les secteurs à fort potentiel touristique pour le corridor de la rivière sont concentrés dans une aire s’étendant du centre-ville à la Forêt Drummond.

«L’augmentation de l’activité nautique sur la rivière aura un effet contraire pour les propriétaires riverains qui trouvent qu’il y a déjà assez de bruit et d’activités causés par les embarcations à moteur et les hydravions», ont fait valoir les représentants de la CRÉ.

M. Watkins se questionne sur la provenance de cet argument, car la Ville n’a reçu qu’une seule plainte de riverain, qui se trouvait dans un tout autre secteur, soit vis-à-vis de la rue Fradet.

Comme ce projet est évalué à 105 775 $, le refus de la CRÉ (50 000 $) est majeur, mais ne compromettrait pas sa réalisation. Au pire, le nombre d’équipements sera réduit.

Une demande de financement de l’ordre de 35 000 $ a également été adressée au Fonds régional de développement de l’offre touristique.

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