La Classique hivernale : un audacieux défi logistique

La Classique hivernale : un audacieux défi logistique
Le coup d'envoi de la Classique hivernale de la LHJMQ a été donné en présence du commissaire du circuit ainsi que de quelques joueurs et dirigeants des équipes impliquées.

HOCKEY. Un audacieux défi logistique. Voilà ce qui décrit le mieux le projet d’ériger un stade de 6000 places autour de la patinoire réfrigérée Victor-Pépin, en plein cœur du centre-ville de Drummondville, afin d’y accueillir la Classique hivernale de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) du 9 au 11 février 2018.

En pleine saison froide, des gradins temporaires d’une hauteur de 50 pieds seront aménagés de chaque côté de la patinoire afin de recevoir les milliers de spectateurs attendus durant ce week-end où les Voltigeurs croiseront le fer avec le Phoenix de Sherbrooke et les Tigres de Victoriaville. Une opération qui, à elle seule, représente la moitié du budget de l’événement évalué à environ 600 000 $.

«Installer des gradins comptant 6000 sièges rabattables dans un tel environnement, c’est un défi technique extraordinaire. On y travaille déjà depuis quelques mois. On a fait appel à des experts spécialisés dans ce domaine. Le site n’est pas très grand, mais les gradins vont s’élever très haut. Une fois assis, les gens auront une vue splendide sur le centre-ville», a expliqué le directeur des opérations des Voltigeurs, David Boies, en marge d’une conférence de presse tenue à la nouvelle bibliothèque de Drummondville, à deux pas de la patinoire.

S’attendant à accueillir deux salles combles, pour un total de 12 000 spectateurs, les organisateurs devront également se pencher sur les services de la sécurité, de la restauration et des blocs sanitaires. Toutefois, le principal défi à relever concernera bien sûr l’aspect hockey en tant que tel, qui sera soumis aux strictes exigences de la LHJMQ. Grâce à son système de réfrigération, la patinoire devrait quant à elle offrir une glace de qualité fort respectable.

«Le but, c’est que tout soit comme lors d’un match régulier. Les joueurs, les entraîneurs, les gérants d’équipement et les thérapeutes devront pouvoir travailler dans des endroits sécuritaires et chauffés. Les joueurs s’habilleront au Centre Marcel-Dionne avant d’être transportés jusqu’ici, où ils enfileront leurs patins dans des roulottes», a précisé David Boies.

Dans l’histoire de la LHJMQ, il s’agira de la deuxième Classique hivernale après celle organisée par les Cataractes de Shawinigan en janvier 2015, à Saint-Tite. Les organisateurs comptent d’ailleurs se servir de cette précieuse expérience.

«Ça nous permet de donner des indications très précises aux Voltigeurs et à la Ville. Certains éléments seront améliorés, tant pour l’expérience du joueur que celle de l’amateur», a fait savoir le commissaire de la LHJMQ, Gilles Courteau.

«En 2015, une touche de magie s’est emparée de Saint-Tite, a-t-il poursuivi. On avait vécu deux soirées mémorables. Cette opportunité de revivre une grande fête du hockey à l’extérieur est maintenant à nos portes. Je suis certain que ça va créer beaucoup d’intérêt et que les amateurs vont se présenter en grand nombre.»

Pour sa part, Alexandre Cusson a rappelé qu’en investissant dans la patinoire réfrigérée il y a quelques années, le conseil municipal a fait de ce projet un dossier prioritaire. «C’était alors clair qu’une Classique hivernale devenait un incontournable. Ça faisait partie de notre vision de ce site sportif et culturel extraordinaire, conçu spécialement pour les familles. On est heureux que tout le monde ait adhéré à cette idée», a-t-il lancé avec fierté.

«Rayonnement : c’est le premier mot qui me vient en tête quand je pense à la Classique. Ce sera un rayonnement de grande ampleur tant pour les Voltigeurs, la Ville et la LHJMQ», a renchéri le président des Rouges, Éric Verrier.

Les Voltigeurs déjà fébriles

Les festivités de la Classique hivernale seront lancées le vendredi soir, sur coup de 19 h, avec un affrontement entre les Voltigeurs et le Phœnix. Le lendemain après-midi, une seconde rivalité naturelle s’attisera alors que les Voltigeurs se frotteront aux Tigres à compter de 15 h.

Pour un, le vétéran Yvan Mongo ne cache pas sa fébrilité. «Quand la première Classique a eu lieu, je trouvais que les gars étaient très chanceux. Quand j’ai été échangé aux Voltigeurs, j’étais très excité de savoir que j’allais avoir cette chance. Ce sera vraiment spécial. Ça me fera retomber en enfance, quand je passais mes soirées à patiner dans la cour arrière», a raconté l’attaquant de 20 ans.

Contrairement à leurs adversaires, les Voltigeurs auront l’avantage de bien connaître la patinoire. «On va bâtir un plan pour bien préparer nos joueurs, a dit le pilote des Rouges, Dominique Ducharme. Après la période des Fêtes, on va venir pratiquer ici à quelques reprises. Bien sûr, il n’y aura pas 6000 personnes pendant ces entraînements. Mais quand on va venir jouer le match, on ne sera pas en territoire inconnu.»

Les Cantonniers aussi en action

Le dimanche après-midi, un match de la Ligue de hockey midget AAA du Québec opposera les Cantonniers de Magog aux Gaulois de Saint-Hyacinthe. Pas moins de cinq Drummondvillois font d’ailleurs partie de la formation estrienne. «Ce sera un moment magique et une expérience unique pour nos jeunes joueurs», a déclaré le représentant du circuit, Claude Gauthier.

Initialement, les Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières devaient disputer un match contre les Stingers de l’Université Concordia le samedi soir. Le projet est toutefois tombé à l’eau lorsque les dates de l’événement ont été repoussées de quelques semaines afin de satisfaire aux exigences du télédiffuseur TVA Sports.

«On a fait beaucoup d’efforts pour amener les Patriotes, mais les délais étaient trop serrés. La saison régulière du hockey universitaire doit se terminer le vendredi soir, car les séries débutent dès le mardi suivant, a indiqué David Boies. C’est dommage, car ça aurait complété le portrait de belle façon. On aurait pu voir le cheminement de nos hockeyeurs entre 14 et 24 ans. On espère que ce ne soit que partie remise.»

Enfin, au moins sept matchs impliquant des équipes de hockey mineur de Drummondville seront présentés durant le week-end. «C’était important pour nous d’offrir la chance aux jeunes de la région de vivre cette expérience unique. On tient à accueillir des joueurs de niveau local, pas seulement de l’élite», a précisé David Boies.

«Un rassemblement accessible»

Les organisateurs ont profité de l’occasion pour présenter la grille de tarification de l’événement. «On veut faire de la Classique un grand rassemblement pour les amateurs de hockey de quatre coins du Québec. C’est pourquoi on rend l’événement le plus accessible possible. Les prix se rapprochent des matchs réguliers», a fait valoir le responsable du comité organisateur, Yanick Gamelin.

Pour les matchs de la LHJMQ, le prix des billets à l’unité varie entre 24 $ et 35 $ selon la catégorie de siège (bronze, argent et or) et en incluant les taxes. Un forfait week-end (36 $) ainsi qu’un forfait familial (69 $) sont également proposés.

En ce qui concerne la partie du midget AAA, le prix du billet a été fixé à 10 $. Les résidents de Drummondville débourseront quant à eux 5 $.

Les billets et les forfaits pour la Classique hivernale seront en vente le jeudi 5 octobre, dès 9 h, au www.voltigeurs.ca, au 819 477-9400 et à la billetterie du Centre Marcel-Dionne.

Par ailleurs, les organisateurs promettent d’animer le centre-ville avec plusieurs activités durant le week-end. «On veut créer un grand festival hivernal. En dehors du stade, il y aura des festivités, de l’animation et des spectacles. On va fermer une partie de la rue des Forges pour y installer le village de la Classique», a précisé Yanick Gamelin, en se disant toujours à la recherche de bénévoles et de commanditaires.

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