Grève dans les CPE : «C’est assez!», dit le syndicat

Grève dans les CPE : «C’est assez!», dit le syndicat
Dominique Jutras et Claude Audy, des syndicats CSN, accompagnés des travailleurs. (Photo : Josyane Cloutier)

Les éducatrices en garderie en ont assez. Après près de trois ans sans convention collective, elles prennent le taureau par les cornes et sortent dans la rue pour dénoncer le statu quo dans les négociations.

Elles étaient une quinzaine ce matin à brandir le drapeau à l’effigie du syndicat devant le Centre de la petite enfance et coopérative Les petites abeilles, situé sur la rue Lindsay.

La présidente du Syndicat des travailleurs et des travailleuses en CPE du Cœur-du-Québec de la Confédération des syndicats nationaux (STTCPE-CSN), Dominique Jutras, affirme qu’il est plus que temps que les discussions débloquent. «Les points en litige concernent notamment la liste de rappels, l’ancienneté, la semaine de travail normale… C’est la base de notre travail», explique-t-elle.

Elle précise que des journées de négociations sont prévues mercredi et jeudi cette semaine, en plus de mardi prochain.

«Nous avons déjà ciblé la journée du 21 mars pour une deuxième journée de grève. Honnêtement, on sent une ouverture de la part de la partie patronale, et l’ambiance autour de la table est respectueuse. Mais ce n’est pas assez», insiste Dominique Jutras.

L’objectif serait de résoudre une bonne partie du litige d’ici le 31 mars, date à laquelle cela fera exactement trois ans que les éducateurs sont sans convention. «C’est la date butoir que nous nous sommes fixée. Nous ne céderons pas avant d’obtenir une entente satisfaisante», affirme-t-elle, en précisant toutefois que le syndicat est conscient de la complexité des enjeux.

Dans le contexte où les CPE doivent composer avec un flagrant manque de main-d’œuvre, la présidente du syndicat affirme qu’il est d’autant plus urgent de redorer l’image du métier. «Ce n’est plus un métier intéressant. Même les établissements scolaires ont de la difficulté à avoir des inscriptions. Ça n’a pas de sens. Il faut rendre ce domaine attrayant pour les jeunes !»

En cas de grève, les parents sont avertis minimalement une journée à l’avance. «Bien souvent, nos dates sont dévoilées plusieurs jours avant. Nous ne sommes pas contre les parents, au contraire. Nous souhaitons travailler avec eux, et qu’ils comprennent nos revendications», explique Mme Jutras.

C’est pour cette raison qu’une rencontre avec les parents est organisée lundi prochain : le syndicat entend expliquer les différents enjeux qui guettent les travailleurs en CPE.

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