Fosses septiques : «Nous ne pouvons pas deviner»

Par Maxime Coulombe

La Ville de Drummondville se défend d’ignorer les fosses septiques, les champs d’épuration et les puits artésiens non conformes installés sur divers terrains de son territoire, contrairement à ce que pense Daniel Ménard, un riverain inquiet.

Plusieurs installations relatives à la captation des eaux ne respectent pas le règlement provincial Q-2, R.22 à Drummondville, ce qui préoccupe grandement M. Ménard. Ces normes concernent particulièrement l’évacuation et le traitement des eaux usées de résidences isolées. C’est le cas de la rue Hamelin, là où vit le Drummondvillois d’adoption et où les résidences ne sont pas raccordées à un système d’égout autorisé.

Ainsi, les fosses septiques et les champs d’épuration, notamment, doivent respecter certains paramètres contenus dans le fameux document Q-2, R.22. Ce n’est toutefois pas le cas pour plusieurs résidants de la rue du demandeur qui a manifesté son mécontentement verbalement à plusieurs reprises à la Ville avant d’envoyer une plainte écrite officielle concernant un terrain en particulier. Or, M. Ménard a récemment appris que ce document aurait été perdu.

À la Ville, quand vient le temps d’avoir des réponses au sujet de cette plainte égarée, près d’une demi-douzaine d’employés et de dirigeants se lancent la balle sans jamais comprendre comment cette perte a pu survenir. Mais, les appels répétés du journalexpress.ca finissaient tous par atterrir au bureau de Donald Lafrance, inspecteur en bâtiment et hygiène du milieu à la Ville.

Familier avec la requête de Daniel Ménard, M. Lafrance a affirmé que le dossier suivait son cours. C’était toutefois toute l’étendue des réponses qu’il allait fournir… quelles sont les conséquences pour un propriétaire qui ne se conforme pas? Qui doit se conformer et qu’est-ce qui doit être fait? Q-2, R.22 répétait-il machinalement et sans relâche.

Plaintes

Selon l’inspecteur en bâtiment et hygiène du milieu, ce n’est pas à la Ville de détecter les propriétaires fautifs. Ce serait plutôt aux citoyens de dénoncer, une conclusion que M. Ménard digère de moins en moins, las de se faire des ennemis. Mais, M. Lafrance est catégorique : «Si nous n’avons pas de plainte, nous ne pouvons pas deviner qu’il y a un problème», résume-t-il simplement.

Pourtant, aucune divination ne serait nécessaire. En effet, Vacuum D.L., compagnie responsable de la vidange systématique des fosses septiques, fournit un document exhaustif sur chacune des résidences visitées en vertu de la liste fournie par la Ville. Ainsi, si la fosse est trop petite, défectueuse, artisanale ou inexistante, la municipalité le sait. Bref, avec une nouvelle série de plaintes formulées par M. Ménard et les documents détaillés fournis par Vacuum D.L., tout porte à croire que la Ville aurait tous les outils en main pour faire respecter ses règlements.

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