«Il faut poursuivre le développement d’une façon constante» – Alexandre Cusson

«Il faut poursuivre le développement d’une façon constante» – Alexandre Cusson
Alexandre Cusson. (Photo : Ghyslain Bergeron, archives)

DRUMMONDVILLE. Des dizaines de projets, évalués à plusieurs millions de dollars, ont été annoncés le 11 décembre lors du dépôt du budget 2018, à commencer par la Promenade des Voltigeurs qui coûtera 6 millions sur deux ans aux contribuables. Est-ce que la Ville de Drummondville dépense trop?

Voilà la question qui a été portée à l’oreille de L’Express au cours de la semaine et qui a été transmise à Alexandre Cusson, maire de Drummondville.

«Nous n’allons pas investir beaucoup plus que les dernières années. C’est peut-être parce que nos actions sont plus visibles, qu’on communique mieux nos projets, a-t-il fait savoir. On a pris l’habitude de présenter, d’une façon totalement transparente, l’ensemble de nos projets lors du budget; donc il ne faudra pas s’attendre à avoir de nouvelles annonces au cours de l’année 2018. Tout a été dit. Si on dépensait plus qu’avant, il faudrait nécessairement augmenter les taxes et ce n’est pas le cas. On n’imprime pas de l’argent à l’hôtel de ville et on n’a n’a pas le choix de présenter un budget équilibré.»

La Ville de Drummondville investira en 2018 dans des projets qu’elle qualifie de «structurants» et qui auront un impact sur la vie des citoyens.

«On a mis 5 à 7 millions dans le projet de la nouvelle bibliothèque les deux dernières années. Là, on l’a finie. Ça nous donne une marge pour cette année, de là l’aboutissement du projet de la Promenade des Voltigeurs, qui nous coûtera deux fois trois millions. Si on ne le fait pas maintenant, peut-être que nous n’aurons plus accès à la subvention d’un million de dollars provenant du ministère des Transports», a fait savoir M. Cusson.

D’ailleurs, il rappelle que de tous les projets prévus dans le plan triennal des immobilisations, c’est-à-dire la liste des projets priorisés par le conseil municipal, sont rattachés à une subvention.

«Plus de la moitié des coûts de nos projets sont rattachés à des subventions. De gens me disent parfois : oui mais c’est notre argent quand même. Je réponds que mon job est de saisir les opportunités, de profiter des programmes mis en place par les gouvernements. Ils ne remettront pas aux citoyens un chèque à la fin de l’année  si on laisse de l’argent sur la table. Donc, pas question de retourner cet argent au fonds consolidé de la province! Il faut profiter de ces occasions et poursuivre notre développement de façon régulière pour éviter de devoir faire un rattrapage important».

De surcroît, le programme de la taxe d’accise, qui s’est traduit par une enveloppe de 21 millions de dollars pour Drummondville sur quatre ans, expirera le 31 décembre 2018.

«On est dans la conclusion d’un cycle. Il reste quelques millions dans cette enveloppe que nous dépenserons cette année. Contrairement à d’autres villes, nous avons dépensé cet argent avec prudence, en contrôlant le coût de chaque projet. Par exemple, des projets comme celui de la rue Cormier (infrastructures souterraines et aménagement), seront payés à 100 % par ce programme. Même chose pour les travaux prévus à l’Usine de traitements des eaux usées et à l’Usine de traitement d’eau potable : les 2,4 millions seront subventionnés par le retour de la taxe d’accise.»

Le maire de Drummondville a rappelé que les taxes à Drummondville demeurent moins onéreuses qu’ailleurs au Québec, avec un écart de 659 $ pour une ville comparable. «Notre dette est aussi très basse par rapport à la richesse foncière. On bat tout le monde à ce chapitre. On maintient un ratio de 1,6 % depuis des années. «La situation financière est enviable à Drummondville. Les taxes sont plus basses qu’ailleurs et les coûts des services sont inférieurs à ce qui se fait ailleurs. Et on ne dérogera pas de ça. On n’augmentera jamais les taxes plus que l’inflation. C’est un engagement», a terminé Alexandre Cusson.

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