L’ex-conseiller financier Jean Bissonnette a été retrouvé mort

L’ex-conseiller financier Jean Bissonnette a été retrouvé mort
Les actes reprochés à Jean Bissonnette ont eu lieu entre les mois d'avril 2008 et janvier 2010.

Un dossier de disparition était ouvert depuis 2010 à l’endroit de Jean Bissonnette et voilà que le corps de cet ancien conseiller financier a été retrouvé sans vie, dimanche dernier, sous le pont de la Concorde.

La Tribune nous apprenait ce matin le sort tragique de cet homme qui était domicilié à L’Avenir, mais dont pratiquement personne n’avait de nouvelles depuis longtemps.

Selon le service de police de la Ville de Montréal, l’enquête et l’autopsie ont indiqué qu’il s’agissait d’une mort naturelle.

Avant d’être radié par la Chambre de sécurité financière en septembre 2010, cet individu dirigeait les services financiers Jean Bissonnette à Drummondville comme conseiller en sécurité financière et conseiller en assurance et rentes collectives.

Or, des actes répréhensibles survenus entre les mois d’avril 2008 et janvier 2010 ont poussé l’Autorité des marchés financiers (AMF) à entamer une poursuite pénale à l’endroit de Jean Bissonnette. Pas moins de 136 chefs d’accusation pesaient contre lui.

De ce nombre, 45 étaient déposés pour avoir effectué des placements illégaux, 56 pour avoir exercé illégalement à titre de courtier en valeurs, 29 pour avoir fourni de fausses informations et 6 pour avoir contrevenu à une ordonnance judiciaire.

Au total, il avait extirpé quelque 1,3 million à une quarantaine d’investisseurs.

Le décès de M. Bissonnette ne change pourtant rien à la situation des victimes. «La perte était totale. L’examen des comptes était clair : il ne restait plus rien», indique Sylvain Théberge, porte-parole de l’AMF.

Selon lui, le seul recours possible aux investisseurs floués était d’adresser une requête à la Cour supérieure, ce que l’un d’eux, Hugi Bruno, avait déjà entrepris. Même s’il avait eu gain de cause, sommant Jean Bissonnette de lui rembourser 206 624,62 $, il n’a jamais vu la couleur de son investissement.

Durant ces procédures judiciaires, le fraudeur a toujours refusé de dire où il avait placé l’argent, si bien qu’il a été déclaré coupable d’outrage au tribunal et avait séjourné 16 jours fermes en prison.

Depuis, ce père de famille avait pris la fuite, sans trop laisser de trace.

«C’est une bien triste histoire. On compatit avec les proches. Cette situation connaît une fin tragique. La mort de Jean Bissonnette ne ramènera pas l’argent aux victimes. Dans les démarches qu’on entreprend, ce n’est jamais le but souhaité», exprime Sylvain Théberge.

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