Des dizaines de personnes à la rue et au moins un décès

Des dizaines de personnes à la rue et au moins un décès

DRUMMONDVILLE. Un incendie majeur a fait au moins un décès et jeté des dizaines de personnes à la rue dans la nuit de mercredi à jeudi, dans un immeuble de 36 logements situé sur l’avenue des Merisiers, à Drummondville.

Selon les témoignages recueillis sur place, le feu aurait débuté vers minuit au 2e étage. Puis, il s’est rapidement propagé au troisième étage de l’édifice se trouvant sur la rue perpendiculaire au Tradition Ford. Selon nos sources, entre sept et neuf personnes manqueraient à l’appel. Toutefois, certaines étaient possiblement à l’extérieur au moment de l’incendie. La grande majorité des résidents habitaient seuls. La plupart d’entre eux n’auraient pas d’assurances et auraient un faible revenu.

Mathieu Roberge, qui habite tout près et qui a lui-même demeuré dans les appartements Rossignol connaissait bien les locataires et avait gardé un bon contact avec eux. Il s’y rendait régulièrement. C’est d’ailleurs lui qui a en quelque sorte sauvé son amie du brasier. «Elle était en train de ramasser ses affaires. Je lui ai dit de sortir tout de suite. Une minute de plus et on ne sortait pas», a-t-il indiqué. La locataire en question, Isabelle Sawyer, a raconté qu’un voisin a frappé à sa porte pour lui dire qu’il venait de mettre le feu. «Il avait la face toute noire», poursuit celle qui a aussitôt fait un appel au 911. Selon elle, l’incendie serait involontaire et de l’huile à friture serait la cause.

M. Roberge a aussi témoigné avoir vu une dame qui s’apprêtait à sauter de son balcon du 3e étage lorsque les pompiers l’ont secourue «in extremis». L’ancien résident de l’immeuble a souligné que le bâtiment était muni d’un système alarme. «On faisait cuire une toast et l’alarme partait.»

Quelques sinistrés qui discutaient entre eux dans le stationnement de l’un des commerces à proximité ont confirmé le fonctionnement de l’alarme. L’un d’entre eux a raconté qu’en ouvrant la porte, il a vu l’épaisse fumée et la lueur des flammes. Il l’a aussitôt refermée et a opté pour sortir par la fenêtre de son logement du deuxième étage. Son voisin expliquait pour sa part qu’il a pris le temps de mettre ses souliers lorsqu’il a entendu l’alarme. C’est lorsqu’il a ouvert la porte qu’il a réalisé l’ampleur de la situation.

Une dame qui habite l’une des maisons adjacentes, Lise Boileau, s’est fait réveiller par les cris d’une personne qui se trouvait sur un balcon, au troisième étage. Peu de temps après, les services d’urgence sont arrivés. Tout se serait passé très rapidement. Elle et les autres occupants des résidences voisines de l’immeuble incendié ont été évacués.

Un peu avant 3 h, lorsque le brasier était sous contrôle, les pompiers ont pu pénétrer à l’intérieur afin d’entreprendre les recherches de victimes. Lors du départ de L’Express, vers 4 h, il n’avait toujours pas été possible de parler à un représentant des services d’urgence, et ce, malgré les demandes.

L’odeur du feu pouvait être perçue jusque de l’autre côté de la rivière, dans le secteur Saint-Charles. Les flammes, elles, étaient bien visibles du boulevard Saint-Joseph. Celui-ci a été fermé de la circulation une grande partie de la nuit.

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