Écoles religieuse illégales : Schneeberger dépose le projet de loi

Écoles religieuse illégales : Schneeberger dépose le projet de loi
Sébastien Schneeberger

POLITIQUE. Le député caquiste de Drummond-Bois-Francs, Sébastien Schneeberger, et celui de Chambly, Jean-François Roberge, ont déposé jeudi le projet de loi 897 visant à faire intervenir la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) dans le cas des écoles religieuses illégales.

Selon les députés de la Coalition avenir Québec (CAQ), instigateurs du projet de loi, les concepts de négligence et de scolarisation prévue actuellement dans la Loi sur la protection de la jeunesse sont trop flous et donnent carte blanche à certains milieux religieux pour scolariser des enfants sans suivre le cursus scolaire conforme aux exigences du gouvernement et aux valeurs québécoises. Comme l’a mentionné en Chambre M. Roberge, rien n’oblige en ce moment les parents à collaborer et à enseigner le programme au complet. «Ni les écoles, ni les commissions scolaires, ni même la DPJ ne peuvent intervenir à l’heure actuelle. Ce matin, on dépose donc un projet de loi pour lier la Loi sur l’instruction publique et la Loi sur la protection de la jeunesse pour permettre à la DPJ d’intervenir en situation de négligence ou quand le droit à l’éducation est bafoué.»

«En avril 2015, la Protectrice du citoyen sonnait l’alarme déjà, en soulevant des inquiétudes quant à la capacité du gouvernement libéral à assurer à nos enfants une éducation au moins équivalente à celle offerte par le réseau scolaire. Dans les dernières années, des centaines d’enfants ont été pénalisés, pris au cœur de problèmes survenus dans des écoles illégales. Ils ne méritent pas cela. Notre projet de loi vise à s’assurer que jamais le droit à l’éducation d’un enfant ne sera bafoué. Les libéraux doivent agir», clame le député de Drummond–Bois-Francs, porte-parole de la CAQ en matière de protection de la jeunesse.

En clair, par ce projet de loi, la CAQ veut donner plus de mordant à la DPJ et lui permettre d’intervenir pour assurer à tous les jeunes, peu importe la religion de leurs parents, une scolarisation qui répond aux valeurs québécoises et aux normes du ministère de l’Éducation.

Les deux politiciens demandent donc au gouvernement libéral de saisir cette occasion et de régler une fois pour toutes le problème grandissant des écoles religieuses clandestines qui a pour conséquence d’isoler des enfants et de les empêcher d’obtenir une scolarisation adéquate.

«La solution du Parti libéral, qui a été de conclure des ententes avec certaines de ces écoles afin que les enfants puissent être scolarisés à la maison, ne fonctionne visiblement pas, puisque les cas d’enfants privés d’une éducation de qualité ne cessent de se multiplier», soutiennent-ils. 

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