De bons objectifs pour Maude Trépanier

De bons objectifs pour Maude Trépanier
Depuis le 5 mars dernier, Maude Trépanier occupe le poste de directrice générale adjointe et directrice des services éducatifs à la Commission scolaire des Chênes. (Photo : Photo L'Express)

Par Jean-Claude Bonneau

ÉDUCATION. Même si la nouvelle a été annoncée il y a quelques semaines, ce n’est que lundi dernier que Maude Trépanier a officiellement commencé à écrire un nouveau chapitre de sa carrière dans le monde de l’enseignement.

En effet, c’est le 5 mars que cette Cyrilloise d’adoption est entrée en fonction à titre de directrice générale adjointe de la Commission scolaire des Chênes et de directrice des services éducatifs aux jeunes.

Et dès ses premières heures à la tête d’une équipe composée d’une cinquantaine de personnes, Maude Trépanier s’est fixé de grands objectifs comme d’augmenter le taux de réussite scolaire à l’intérieur de l’organisme et de mettre tout en œuvre pour faire diminuer le décrochage scolaire.

Forte de 25 ans d’expérience

Reconnue comme une personne qui priorise le travail en équipe, Maude Trépanier espère, avec toute son expérience, apporter son humble contribution.

Bac en enseignement en mains, avec en plus un certificat en enfance inadaptée, son parcours est fort intéressant. Native de Thetford-Mines, elle a d’abord enseigné en adaptation scolaire pendant huit ans. Puis, en 2000, on lui propose la direction de trois écoles primaires membres de la Commission scolaire de l’Amiante. Quelque temps après, on lui offre le poste de directrice des services éducatifs de ladite commission jumelé à un mandat de directrice générale adjointe.

Puis coup de théâtre en 2007. Maude Trépanier doit quitter sa région natale. «Qui prend mari, prend pays», précise la principale intéressée. «Mon conjoint a commencé à travailler pour la ville de Longueuil mais, étant des gens de région, il était impensable de s’installer sur la rive sud de Montréal. Nous avons eu un coup de cœur pour la région de Drummondville et nous avons trouvé un endroit magnifique et en pleine nature à Saint-Cyrille».

Puis, en septembre 2007, c’est au sein de la Commission scolaire des Chênes que cette jeune mère de trois jeunes filles (11, 9 et 8 ans) a poursuivi son cheminement.

«J’ai amorcé cette transition comme directrice adjointe puis comme directrice de l’école Saint-Joseph. Puis en 2010, je me suis retrouvée à la direction de la polyvalente La Poudrière, tout en étant responsable du Pavillon Laforest et du CFER. Tout au long de ma carrière, j’ai toujours eu l’adaptation scolaire tatouée sur le cœur et c’est probablement ce qui m’a amenée en 2013 à la direction de la polyvalente Marie-Rivier, une école secondaire de 1400 élèves qui proposait également des services en adaptation scolaire».

Se disant très fière du chemin parcouru, Maude Trépanier ne se cache pas pour dire qu’elle était «mûre» pour de nouveaux défis. «Je pense que je suis rendue là dans mon cheminement et c’est pour cette raison que j’ai manifesté mon intérêt pour le poste que j’occupe aujourd’hui. Je sais que le niveau de responsabilités est beaucoup plus élevé mais je suis persuadée qu’avec toute l’équipe qui m’entoure, il sera possible de réaliser de belles choses».

Le potentiel humain

S’il y a une chose en laquelle Maude Trépanier croit fermement, c’est au potentiel humain. La Commission scolaire des Chênes, c’est près de 13 000 élèves, mais c’est aussi près de 1500 professionnels qui se dévouent à la réussite des étudiants.

Au cours des dernières années, l’organisme régional a connu une belle croissance et a fait des pas de géant, non seulement en termes de résultats, mais aussi dans la façon de faire les choses.

«Il y a encore du chemin à parcourir et nous sommes en mesure de le faire. Les jeunes ont toujours cette soif d’apprendre et il faut trouver les bonnes recettes pour les mobiliser, pour les motiver. Tout notre personnel est très engagé pour offrir des services éducatifs de qualité dans nos écoles et pour mettre en application des pratiques innovatrices probantes approuvées par la recherche, afin de bien éduquer et instruire nos adultes de demain».

Faisant référence à la nouvelle politique éducative, Mme Trépanier croit également que le lien maître-élève et le rôle des parents sont devenus encore plus importants quand on parle de l’éducation des jeunes. «On ne le dira jamais assez. Il faut qu’il y ait une certaine complicité entre les enseignants et les élèves. C’est une dimension qu’on ne peut pas négliger. Il faut également valoriser davantage le rôle des parents dans la réussite des élèves. L’éducation de nos adultes de demain, on croit encore trop souvent que c’est uniquement le rôle des enseignants, mais c’est aussi celui des parents et c’est ce rapprochement, cette collaboration qu’il faut mettre de l’avant».

Une bonne décision

Aujourd’hui et avec un peu de recul, Maude Trépanier avoue qu’elle a pris une bonne décision en 2007, en s’installant dans la région.

«Le milieu de l’éducation dans la région de Drummondville, c’est un milieu dynamique, intéressant et en pleine croissance. C’est un milieu où les jeunes peuvent et doivent participer à la vie de leur école, aux activités. Il n’y a pas de place à la discrimination dans nos écoles et si tout le monde se donne la main, enseignants, parents, élèves, on peut croire à des grandes réalisations à venir», ajoute cette femme dynamique qui croit aussi à l’importance de la conciliation travail-famille car l’un est au service de l’autre. En conclusion, Maude Trépanier précise que l’augmentation de la réussite scolaire et la diminution du décrochage scolaire peuvent paraître des vœux pieux mais «ils sont des vœux réalisables si la concertation de toutes les parties est au rendez-vous».

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