David Fortier sur les traces d’Anthony Gosselin

FOOTBALL. Un deuxième produit des Voltigeurs du Cégep de Drummondville pourrait bientôt rejoindre Anthony Gosselin dans la Ligue canadienne de football (LCF). Le secondeur David Fortier a attiré l’attention lors de sa participation au camp d’évaluation régional de l’Est tenu mercredi, au Stade olympique de Montréal.

Regroupant 47 espoirs en vue du prochain repêchage de la LCF, qui aura lieu le jeudi 3 mai, ce camp s’est déroulé sous les yeux des recruteurs des neuf équipes du circuit. Les athlètes ont été soumis à une série de tests médicaux et d’exercices visant à mesurer leurs habiletés telles que leur force, leur agilité et leur vitesse.

«C’était une belle journée! Je suis satisfait de mes résultats aux différents tests physiques. Au sprint de 40 verges, j’ai obtenu le deuxième meilleur temps pour un secondeur. J’ai aussi battu mon record personnel au développé couché», a raconté David Fortier.

«Je crois que j’ai de bonnes chances d’être invité à un camp d’entraînement, mais c’est sûr que j’aimerais être repêché. Ce serait le fun de me retrouver avec les Alouettes ou le Rouge et Noir, mais peu importe l’équipe qui va me donner une chance, je serais comblé», a ajouté celui qui n’a toutefois pas été invité au camp national, qui aura lieu du 23 au 25 mars, à Winnipeg.

Originaire de Sainte-Clotilde-de-Horton, David Fortier a disputé les dernières saisons dans l’uniforme du Vert et Or de l’Université de Sherbrooke. L’étudiant en génie mécanique est aujourd’hui âgé de 24 ans.

Décrit comme un athlète combatif et littéralement implacable par l’entraîneur-chef du Vert et Or, Mathieu Lecompte, David Fortier a également bien fait lors du dernier défi Est-Ouest, regroupant les meilleurs espoirs au pays à Québec.

«Je suis un secondeur hybride. Je ne suis pas très gros, mais je me démarque par ma vitesse et mes habiletés à couvrir un adversaire en espace restreint», a expliqué l’athlète de six pieds et 210 livres.

David Fortier (Photo gracieuseté Brianna Thicke/LCF.ca)

Ayant d’abord fait ses classes comme pilote de motocross, Fortier a connu un parcours peu conventionnel dans le football. Au fil des ans, il a dû faire face à plusieurs embûches.

«J’ai commencé à jouer au football sur le tard, quand je suis arrivé au Cégep de Drummondville. Au début, j’ai eu de la misère à m’adapter, mais mes qualités athlétiques et mon éthique de travail m’ont permis de progresser», a-t-il relaté.

«Je partais de très loin, mais ma force de caractère et ma détermination m’ont aidé à traverser les moments difficiles. J’ai subi des blessures au genou qui ont nécessité une longue réhabilitation, mais tout ça, c’est maintenant derrière moi. Je ressens de la fierté quand je vois où je suis rendu aujourd’hui.»

Le jeune homme se montre également reconnaissant envers les entraîneurs des Voltigeurs, dont l’entraîneur-chef ainsi que le coordonnateur de la défensive de l’époque, Luc Sylvain et Patrice Marcoux.

«Je leur dois beaucoup. Luc est le premier à m’avoir donné ma chance. J’ai beaucoup appris de lui. Quant à Patrice, il a été un modèle pour moi, surtout qu’il a aussi été secondeur à l’Université de Sherbrooke. C’est lui qui m’a transmis la passion pour le football», a confié celui qui a côtoyé Sylvain dans l’organisation du Vert et Or ces dernières années.

L’an dernier, Anthony Gosselin était devenu le premier produit des Voltigeurs à être repêché dans la LCF. Réclamé en deuxième ronde (18^e rang au total) par le Rouge et Noir d’Ottawa, le centre-arrière du Vert et Or a percé l’alignement de l’équipe de la capitale canadienne dès sa première tentative.

«Anthony Gosselin est mon meilleur ami. Il était d’ailleurs présent aujourd’hui au camp d’évaluation. Depuis novembre, on s’est entraîné ensemble spécifiquement en vue de cette journée. Je veux suivre son exemple. Il a réalisé tout un exploit en se taillant une place à Ottawa l’an dernier», a affirmé Fortier.

«Aujourd’hui, c’était le camp de la dernière chance pour moi, puisque j’ai écoulé mes années d’admissibilité dans le circuit universitaire. J’ai le sentiment du devoir accompli parce que j’ai donné tout ce que j’avais.»

Résultats de David Fortier au camp d’évaluation de la LCF