THÉÂTRE. La pièce de théâtre Toc Toc bat son plein à la Maison des arts Desjardins de Drummondville qui enregistre un record de vente de billets.
«Les ventes de Toc Toc battent tous les records! Avant la première représentation, le 13 juillet dernier, nous avions déjà atteint le même nombre de billets vendus qu’à la fin de l’été l’an passé. La saison estivale a donc démarré en force et les ventes se poursuivent de façon phénoménale depuis», fait savoir Amira Habashi, coordonnatrice aux communications à la Maison des arts.
Jeudi soir, les médias étaient invités à assister à cette comédie mettant en vedette six fascinants patients souffrant de divers troubles obsessionnels compulsifs (TOC) : le syndrome de Gilles de la Tourette (tics moteurs et sonores), l’arithmomancie (fascination des chiffres), la nosophobie (peur des maladies), le toc de vérification, la palilalie (répétition sans arrêt) et le toc d’ordre ou encore de symétrie.
Les spectateurs se retrouvent devant un décor de salle d’attente du bureau du réputé psychiatre Dr Stern.
La pièce, mise en scène par Pierre-François Legendre, commence fort avec une phrase pour le moins saisissante et assez crue sortant de la bouche du premier patient, Fred, atteint du syndrome de Gilles de la Tourette. Rapidement, Vincent, interprété par Marcel Leboeuf, fait son entrée. On décèle assez vite la personnalité de ce dernier qui ne peut s’empêcher de tout compter. Puis, après quelques échanges, les autres patients font leur entrée pour s’installer dans la salle d’attente où ils y
passeront des heures à attendre le psychiatre absent en raison d’un vol d’avion retardé.
Ces « toqués » apprendront à se connaître en discutant, et ce, sans se juger. Ils passeront aussi par une gamme d’émotions lorsqu’ils décideront d’organiser une thérapie de groupe afin de passer le temps.
Cette pièce de théâtre est divertissante par les répliques, les mimiques et les manies de ces attachants personnages forts bien campés par des comédiens bourrés de talents et à l’énergie communicative. De surcroît, les textes sont rythmés et bien ficelés.
Le jeu est toutefois un peu statique, contrairement à un vaudeville, mais on comprend qu’il est imposé en partie par l’histoire et découle d’un choix de mise en scène laissant toute la place au texte et à la gestuelle.
Si, pour l’auteure de ces lignes, la fin était prévisible, il n’en demeure pas moins qu’elle est excellente.
Toc Toc réunit sur scène Marcel Leboeuf, Diane Lavallée, Tammy Verge, Martin Laroche, Jean-Pierre Chartrand, Noémie O’Farrell et Marie-Claude St-Laurent.
La pièce est présentée jusqu’au 25 août.
